C’est une décision qui va marquer les esprits alors que les mesures administratives de fermetures des épiceries de nuit se multiplient dans l’Hérault.
En patrouillant dans le secteur de Celleneuve (près du stade de La Mosson) à Montpellier, les policiers découvrent qu’ une épicerie qui fait l’objet d’une fermeture administrative de 45 jours pour vente illégale de tabac est … ouverte. Le commerce devait pourtant fermer ses portes à partir du samedi 7 septembre.
Dimanche 8, il accueillait encore des clients. Selon Le Midi Libre, lors du nouveau contrôle, les agents découvrent 49 paquets de cigarettes, 15 paquets de tabac à rouler et 8 paquets de tabac à chicha.
Le jeune gérant de l’épicerie a été placé en garde à vue et déféré en comparution immédiate ce mercredi 11 septembre. À la barre, le jeune commerçant admet sans sourciller les ventes illégales de cigarettes. « Je ne savais pas qu’il fallait une licence pour vendre du tabac … » avance -t-il.
Le paquet acheté 6 euros y était revendu 8 euros.« J’ai besoin d’argent, je me suis endetté pour ouvrir l’épicerie » ajoute-t-il concédant payer un loyer de 500 euros par mois. Son commerce a ouvert début juillet, au moment même où une autre épicerie de cette même rue fermait ses portes.
« La rue Eurydice – où est situé l’établissement – c’est un enchaînement d’épiceries de nuit. Et ces commerces sont le lieu des trafics en tous genres, des règlements de compte, ce sont presque des états dans l’État » assure la représentante du Parquet qui s’associe à la lutte engagée par le préfet contre certains de ces établissements.
Le tribunal judiciaire l’a condamné à un an de prison dont six ferme et à une interdiction d’exercer une activité commerciale pendant cinq ans. (Voir aussi 12 et 7 septembre, 17 juillet).