C’est ce qui ressort, notamment, du dossier présenté au premier jour de ce procès devant le tribunal correctionnel de Montargis pour trafic de cigarettes … avec douze prévenus à la barre (voir 6 octobre) : près de 9 000 cartouches de cigarettes vendues dans le Montargois entre janvier et septembre 2020.
L’amende réclamée par l’administration des douanes s’élève à plus de 4 millions d’euros. Auxquels devraient s’ajouter les dommages intérêts demandés par Philip Morris, rapporte La République du Centre.
Le résumé des faits présenté par la présidente et l’interrogatoire des prévenus a permis de démonter la belle mécanique mise en place par un commerçant du centre-ville qui n’a eu aucune difficulté à reconnaître les faits.
Dans sa boutique de chichas (photo), à deux pas du tribunal de Montargis, ce jeune patron, 27 ans, réceptionnait des centaines de cartons remplis de cartouches de cigarettes contrefaites que plusieurs de ses connaissances l’aidaient à stocker dans la réserve et dans deux boxes loués avant de les livrer auprès d’une soixantaine de clients revendeurs.
En provenance de Belgique, la marchandise, transportée jusqu’en région parisienne par des chauffeurs biélorusses, lui était livrée à Montargis par deux relations, qu’il avait connu dans la boîte de nuit dont il était aussi le gérant.
Comme il l’a rapporté à la barre, son ambition était simple : s’offrir une Range Rover. Son acolyte « livreur » avait à rembourser une dette de 35 000 euros contractée lors précédent trafic du même type.
À suivre.