Le Mois sans Tabac (voir 30 octobre et 1er novembre) : qu’en pensent les buralistes ? Allons sur le terrain en Haute-Loire où Zoomdici.fr a enquêté …
« On ne ressent pas vraiment de différence avec un autre mois de l’année. En fait, les fumeurs sont accros, alors c’est difficile de s’en défaire, même pour un mois », confie une buraliste du Puy.
De son côté, Martine Jouve, présidente de la Fédération des buralistes de Haute-Loire, confirme l’impact relatif de cette campagne sur l’activité des buralistes altiligériens, bien qu’elle souligne soutenir la démarche. « Évidemment, nous sommes favorables à ces actions de santé publique, et on les soutient même » précise la buraliste.
Mais elle nuance : « En revanche, pour nous, il s’agit davantage d’un « mois de la vape ». C’est-à-dire que nous orientons les fumeurs vers la cigarette électronique, qui peut être une alternative moins mauvaise. »
Cependant, ce qu’elle dénonce, c’est la méthode employée par le Gouvernement pour réduire la consommation tabagique : « c’est de l’hypocrisie. Sous prétexte de santé publique, on augmente les prix du tabac. Mais en réalité, on reporte simplement le marché sur un trafic avec les produits des pays voisins. » Et d’ajouter : « On nous dit que de moins en moins de gens fument. En réalité, ils sont autant, mais de plus en plus se fournissent à l’étranger. »
Pour elle, « la solution serait plutôt de faire de la prévention, de l’éducation, dès le jeune âge. Comme on apprend à dire bonjour ou merci, il faut apprendre que la cigarette, c’est mauvais pour la santé. Car même si les gens le savent, une fois qu’ils ont commencé, ça devient très vite une addiction. »