Auditionnée le mardi 9 mars par la mission parlementaire sur l’évolution de la consommation de tabac (le même jour que France Vapotage / voir 11 mars), la Fivape, représentée par son président Jean Moiroud, a exposé plusieurs alertes, résumées dans un communiqué.
Revendiquant une exception française (« avec une filière indépendante financièrement à 80 % de l’industrie du tabac (…) et dont les adhérents ont aidé près de 700 000 fumeurs à sortir du tabac »), Jean Moiroud a informé les parlementaires de l’urgence à la soutenir « face à l’inquiétante émergence de l’industrie du tabac (…) qui multiplie les artifices destinés à entretenir une assimilation entre leurs produits du vapotage et leurs produits du tabac ».
•• La Fivape a très clairement exprimé « son soutien à la politique communautaire de taxation appliquée aux cigarettes, cigares et cigarillos. Nous avons également encouragé l’extension de cette politique de taxation aux produits récemment apparus et vendus par les industriels du tabac, tels que des produits non définis (comme le tabac pour pipe à eau) ou les produits tabac chauffé ou à combustion basse ».
•• L’association a exprimé son opposition et sa plus vive inquiétude concernant la mise ne place éventuelle d’une surfiscalisation des produits du vapotage : « une taxe européenne serait injustifiée et délétère, affaiblissant un outil et une filière majeurs de première importance dans la lutte contre les produits du tabac ».
Et de rappeler les exemples de l’Italie « qui a décidé en 2015 d’imposer une taxe sur les e-liquides, refaisant passer plus d’un million de vapoteurs vers le tabac ». Et de la Finlande où « en 2018, plus de 70 % des commerces spécialisés en produits du vapotage ont fermé suite à la mise en place d’une taxe. Le taux de fumeurs y est remonté automatiquement de 13 à 19 % ».