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30 Juin 2015 | Pression normative
 

Delaunay BordeauxLa députée PS Michèle Delaunay voulait « sortir du buzz » et « installer un travail dans la durée » en organisant, à Bordeaux ce lundi 29 juin, la première réunion publique de son plan d’actions « Sortir du tabac en 2030 » (voir Lmdt du 8 juin). Malgré un plateau représentatif des organisations anti-tabac – Yves Bur (Alliance contre le Tabac), Albert Hirsch (Ligue contre le Cancer), Gérard Audureau (Droits des Non-Fumeurs), la mobilisation n’a pas été au rendez-vous : une petite centaine de présents (aux dires des organisateurs) et des échos dans la presse régionale … Et, Marisol Touraine lui a bien damé le pion avec la médiatisation du décret d’interdiction de fumer dans les aires de jeux pour enfants (voir Lmdt de ce jour).

Il faut dire qu’à force de répéter les mêmes arguments, les intervenants finissent par lasser. « Un jour, on nous dira : pour le tabac, c’est comme l’amiante. Vous saviez et vous n’avez rien fait. Alors oui, sortir du tabac en 2030 est un combat politique. Parce qu’il y a peu de domaines où le politique puisse être aussi décisionnaire », a récidivé la députée PS. La puissance des fabricants de cigarettes, et la manne financière que représente la vente du tabac n’aident pas à mettre des solutions en œuvre, ont repris en coeur les responsables des organisations anti-tabac. « L’addiction est double : il y a celle du fumeur à sa drogue et celle de l’État à sa manne » résume Gérard Audureau.

C’est évidemment Michèle Delaunay qui a été la plus sévère contre Bercy, relate Sud Ouest, en racontant comment ses amendements sur la taxation avaient été retoqués. « Je proposais le paquet à 10 euros, voire  12 euros,  ce qui ne doit pas aller sans une harmonisation européenne pour lutter contre la contrebande qu’organisent eux-mêmes les cigarettiers ».

La députée n’a pas oublié les buralistes, « il faut que leur bénéfice augmente en étant lié à la prévention et non au volume des ventes ».

« Ça en fait du boulot d’ici 2030 !  » conclut l’article.