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13 Mar 2012 | International
 

Le Conseil des Etats suisse a rejeté lundi 12 mars une initiative de « protection contre le tabagisme passif » destinée à durcir le dispositif d’interdiction. L’assemblée a également pris position en faveur de son industrie du tabac.

La majorité du Conseil des Etats a rejeté, hier 12 mars, une initiative populaire d’un groupe anti-tabac – la Ligue pulmonaire – réclamant une interdiction générale de fumer dans les espaces fermés accessibles au public. Les sénateurs ont estimé que l’initiative allait trop loin – elle n’autorisait à fumer qu’à la maison ou en plein air – et que la loi actuelle, votée il y a deux ans, était suffisamment restrictive.

Lors de la même séance, le Conseil des Etats a modifié de justesse une motion « trop radicale » risquant de remettre en question vis-à-vis de Bruxelles les exportations de tabac dans des pays non membres de l’UE. Même le ministre de la santé a apporté des garanties pour préserver l’activité de l’industrie du tabac : « Le Conseil fédéral veillera à défendre les particularités de la Suisse, notamment la possibilité pour l’industrie du tabac de continuer à exporter ses produits au Moyen-Orient ou en Asie ».

La menace d’une délocalisation de l’industrie a pesé sur la prise de décision : si Berne devait reprendre intégralement le droit européen, l’industrie helvétique du tabac pourrait se voir interdire jusqu’à la production de cigarettes avec des teneurs plus élevées que les normes européennes. Actuellement, cette partie de la production « hors normes », interdites de vente en Suisse et en UE, est exportée vers d’autres régions du monde.