Douai (39 900 habitants) en mai puis Sin-le-Noble (15 500 habitants) début juillet – les deux plus grosses communes du Douaisis (Nord) – ont voté la signature d’une convention avec Alcome, l’éco-organisme agréé par l’État, pour obtenir un soutien dans la lutte contre ce fléau (voir 19 juillet, 29 et 9 juin). C’est ce qu’explique La Voix du Nord.
Pour faire simple, la commune s’engage à faire un état des lieux, intensifier son action et à en dresser régulièrement le bilan, en échange de moyens, outils de sensibilisation et de collecte et, surtout, financiers, reprend le quotidien régional.
•• Les communes de 5 000 à 50 000 habitants perçoivent ainsi 1,08 euro par habitants d’Alcome. Pour Douai, cela représente environ 43 000 euros par an, 17 000 euros pour Sin-le-Noble.
« C’est à la fois du développement durable et du cadre de vie » note Christophe Dumont, maire de Sin, « cette convention va nous permettre de financer la lutte. »
À Douai, seul François Guiffard, conseiller municipal d’opposition s’interrogeant « sur la pertinence de faire appel à un éco-organisme financé par l’industrie du tabac selon le principe du pollueur-payeur », s’est abstenu de voter cette convention. « Je ne suis pas dupe et, oui, la responsabilité des industriels est entière » reconnaît de son côté le maire de Douai Frédéric Chéreau … « mais toutes les solutions qui se présentent, je les prends. »
•• La Ville de Douai n’est cependant pas favorable à l’installation systématique de cendriers qui, selon le maire, créent des spots de fumeurs. En revanche, une subvention municipale pourrait inciter les restaurateurs et cafetiers à en installer.
La municipalité réfléchit, en outre, à un arrêté interdisant de fumer aux abords des écoles. « Et les policiers municipaux », précise Frédéric Chéreau, « ont la consigne de verbaliser systématiquement les fumeurs pris en flagrant délit de jet de mégot. »