« Alcome aura fort à faire » souligne Les Échos au lendemain de l’agrément du premier éco-organisme de la filière de recyclage des mégots (voir 10 août).
« 64 milliards de cigarettes sont consommées chaque année en France, dont 12 % finissent mal jetées, soit 7,7 milliards de mégots aboutissant au sol dans l’espace public », a souligné le communiqué d’Alcome … une heure avant de se retrouver « démenti » sur l’ampleur du problème des mégots à terre par un communiqué du ministère selon lequel « 23,3 milliards de mégots sont jetés au sol et se retrouvent dans la nature, polluant ainsi jusqu’à 500 litres d’eau chacun. L’objectif est de réduire cette quantité au minimum de 40 % en 6 ans », constate le quotidien (voir 11 août 1 et 2).
« Notre premier travail va être de fiabiliser et de « consensualiser » les statistiques et savoir où on en est » admet le président d’Alcome, Jérôme Duffieux.
•• Déterminer combien de mégots sont jetés à terre n’est pas innocent : de ce volume dépendra le montant à payer en éco-contributions par les cigarettiers pour financer l’éco-organisme et ses missions. « Avec la création de cette nouvelle filière, 80 millions d’euros par an seront fournis aux collectivités pour financer le ramassage et le nettoyage », se félicite le communiqué ministériel. Mais ce ne devrait être que dans trois à quatre ans.
Car pour l’heure, « en termes de budget, on est dans l’inconnu. Nous prévoyons 10 millions cette année, et 25 millions provisoirement pour 2022, mais tout dépendra du rythme auquel les communes contractualiseront avec Alcome » explique Jérôme Duffieux.
•• Selon la loi Agec, la responsabilité financière des fabricants court à partir de janvier 2021, date officielle de mise en place d’une filière obligatoire d’élimination des déchets, mais le cahier des charges d’agrément de l’éco-organisme n’étant paru qu’en février, « il était prévu une prise d’effet le jour de l’agrément d’Alcome, donc ce 10 août 2021 », précise Jérôme Duffieux.