Sur le haut du cours Gambetta, tout près du Plan-Cabanes à Montpellier, les vendeurs de cigarettes de contrebande ne se cachent même plus. Ils débarquent à midi, planquent leurs paquets dans les armoires électriques ou dans le renfoncement du rideau de fer de chez Tati et alpaguent les passants.
Récurrent depuis trois à quatre ans, le phénomène prend une ampleur nouvelle, poussant une vingtaine de commerçants – dont un buraliste installé là depuis 20 ans – à envoyer une lettre recommandée au procureur de la République, selon Le Midi Libre de ce mercredi 7 septembre.
Les professionnels se plaignent de la multiplication des vendeurs à la sauvette en tout genre et concluent « nous comptons sur vos compétences pour solutionner ce problème avant qu’il n’arrive un drame ». Ce qu’illustre le buraliste Thierry Azard : « l’autre jour, un jeune homme est venu dans mon tabac demander si je vendais des recharges pour lacrymogène et l’adresse d’une armurerie … les places sont de plus en plus chères et les conflits entre eux se multiplient ».
Même si les forces de l’ordre passent régulièrement, la vente redouble juste après. Et, le soir, la drogue prend le relais du petit bazar et des cigarettes. Contestant l’efficacité des caméras de vidéo-surveillance (« on filme à longueur de journée des gens qui trafiquent et on les laisse faire »), les commerçants demandent l’installation d’un poste de police.
Toujours dans le Midi Libre, le maire (DVG) de Montpellier, Philippe Saurel, annonce … qu’il va hausser le ton. Pour commencer, une opération d’envergure va être organisée, dans les prochains jours, conjointement par la police nationale et la police municipale. Avant de chercher des solutions pour éradiquer la vente à la sauvette … (voir aussi Lmdt des 3 février 2016 et 9 juillet 2015).