Pourboire ou addition volée sur la table des terrasses de bistrot, arnaque envers les plus faibles, vol dans le portefeuille ouvert pour faire l’aumône, signature forcée de pétition, menaces … Ces scènes de la « violence ordinaire » de la place de la Comédie à Montpellier suscitent l’exaspération des commerçants et restaurateurs qui dénoncent un sentiment d’impunité de jeunes Roms ou de certains SDF.
Malgré la présence de la police, la plupart des actes sont peu aisés à constater ou à réprimer. Mais « quand on franchit le cap de l’agressivité, quand on vous somme de signer une fausse pétition en vous pointant le stylo sous la gorge, ce n’est plus de la mendicité », estime le président du syndicat des commerçants des halles et marchés de la région, Jean-Pierre Touchat.
D’où l’envie de certains commerçants excédés confiée au Midi Libre ce mardi 7 juillet : « on n’arrête pas de faire la police alors que ce n’est pas notre travail. Mais comme la police, municipale comme nationale, n’est pas toujours là, on va créer une milice et faire nous-même le travail ». Le président de la CCI de Montpellier (qui est opposé à l’idée de la création d’une milice) a, quant à lui, adressé un courrier au maire, Philippe Saurel, pour que celui-ci fasse le « nécessaire pour que ces pratiques cessent ».