De mars à novembre 2013, un snack de Montpellier (avec son annexe à Palavas) se prêtait au commerce du tabac … 800 cartouches écoulées sous le manteau en huit mois selon les Douanes, trente à quarante cartouches par mois d’après l’ex-gérant qui passait devant le tribunal correctionnel de Montpellier ce vendredi 29 janvier. En compagnie de son gendre et d’ un troisième homme présenté comme le « facilitateur d’affaires .
« Comme notre snack était dans un quartier où on ne travaillait pas assez, il fallait quand même payer le Rsi, l’Urssaf (…) Et comme des gens nous demandaient parfois des cigarettes (…) Pour moi, c’était un genre de commerce. C’était un peu pour effacer mes dettes. J’ai cinq enfants … » a difficilement expliqué le patron du snack, qui reconnaît la pratique mais pas les quantités.
En juin 2013, il avait déjà été incarcéré pour un an, dans le cadre d’un premier dossier. Le gendre aurait-il pris le relais ? On a retrouvé à son domicile 15 000 euros, (mais « c’était la caisse du snack »). L’intermédiaire, « oncle Laïd », est resté peu prolixe, expliquant au magistrat son implication dans l’affaire « parce que je suis con ».
Ces déclarations « à la branquignol » ne sauraient occulter un vrai trafic, eu égard aux quantités de tabac en jeu.
L’ex-gérant a été condamné à un an ferme. Les deux autres prévenus à huit mois, assortis d’un sursis. Le trio devant s’acquitter solidairement d’une amende douanière de 9 000 euros.