La fédération des buralistes du Rhône a appelé à se mobiliser, ce mardi 9 avril, place Gabriel-Péri, haut lieu du trafic de cigarettes à Lyon, pour dénoncer ces ventes illégales. Ils réclament un lissage des prix au niveau européen et une plus grande répression policière.
40 % des ventes de cigarettes ne se font pas dans les bureaux de tabac. Parmi ces 40 %, la moitié proviendrait de la contrebande, selon la profession.
•• Dans actuLyon, un buraliste installé depuis 14 ans dans la capitale des Gaules et qui a repris un tabac-presse à La Guillotière (rue de Marseille) il y a trois mois, témoigne : « c’est de pire en pire ».
« Ici, la cigarette (vendue chez nous) n’est qu’un produit d’appel. Dehors, ils les vendent à six euros … À cinq euros même ! ». Il assure que ce sont toujours les mêmes revendeurs. Il regarde autour de lui : « la place Gabriel-Péri, il y a quatre bureaux de tabac, mais si on ajoute la contrebande, il y en a huit. » Une véritable concurrence déloyale qui pèse sur son activité. Le buraliste qui connait bien le coin, se dit « choqué » par la tournure des événements : « c’est devenu un vrai business. »
•• Comme ses autres collègues, ils demandent une plus grande répression. Pourtant, la police assure une présence quotidienne place Gabriel-Péri. Récemment, en mars, les forces de l’ordre ont fait tomber un important trafic : 6 884 cartouches, soit au moins plus de 1 376 000 cigarettes, ont été récupérées.
« Ça, c’est une semaine d’activité », lance un confrère à Villeurbanne. Et même s’il est loin de la Guillotière, il dit ressentir une baisse de 20 % à cause de la contrebande. Un mal qui se diffuse dans toute la métropole. (Voir aussi 17 mars 2024, 11 octobre 2023).