Président des buralistes de Loire-Atlantique, Philippe Glory réagit, dans Ouest France, après le braquage d’un camion de livraison de cigarettes à Nantes (voir 10 juin).
« C’est un problème régulier. L’an dernier, on a connu 21 braquages de camions de cigarettes en France.
•• « À Nantes, nous sommes tout de même plutôt épargnés par le phénomène. La dernière attaque façon diligence remonte à une dizaine d’années peut-être. Mais d’autres vols d’ampleur ont été commis plus récemment. Comme en août 2018 sur le parking d’un transporteur à Thouaré-sur-Loire, où une remorque en stationnement avait été vidée de ses 11 000 cartouches de cigarettes.
« Le butin dérobé mardi alimentera ces réseaux parallèles » estime le buraliste rezéen.
•• Comment s’en prémunir ?
« Quand ils frappent comme ça à la sortie de l’entrepôt, c’est compliqué. La distribution répond à une logistique lourde qui impose une certaine routine. Malgré les camions anonymisés, il suffit d’être bien renseignés …
« Au moment de la livraison en magasin, le buraliste doit se tenir prêt à réceptionner la marchandise dans l’objectif de laisser le véhicule le moins longtemps sur place.
« Il faut aussi savoir que chaque paquet de cigarettes est désormais traçable, du fabricant au point de vente. De même, si un vendeur à la sauvette est interpellé avec un paquet, on est théoriquement capable de déterminer sa provenance et ainsi de commencer à remonter la filière (voir les 3 et 13 août ainsi que le 11 mars 2019).
« Un travail de longue haleine. Et des produits qui, in fine, échappent au marché officiel. On le déplore mais au bout du compte, c’est la profession qui trinque ».