Très tôt, chez un buraliste, ce matin du 17 novembre, c’est l’heure de la livraison tabac hebdomadaire : « tiens, tous les Philip et tous les Winston sont en neutre ! ».
En fait, plus de 30 % des références qui arrivent – près de 40 % des volumes – sont en paquets neutres. La prochaine livraison, elle, sera neutre à 100 %.
On y est donc, pratiquement. Et pratiquement aussi, c’est déjà compliqué.
« Tiens, les Vogue sont revenus en paquets d’avant ! Alors qu’on les avait reçues en paquets neutres avec la livraison précédente ».
•• « En fait, avant, quand on ouvrait les cartons, on repérait d’un coup d’œil les cartouches et on pouvait en saisir plusieurs à pleines mains pour les ranger … maintenant, on a plus du tout nos repères, on doit vérifier cartouche par cartouche ». Et encore, notre buraliste à la chance d’ être équipé d’un TPI (Terminal portable d’Inventaire) Strator (voir Lmdt du 15 novembre), ce qui lui facilite la tâche.
•• Mais forcément, qui dit période de transition, dit adaptations et ajustements : dans certains cartons, les cartouches ne sont pas toujours rangées avec les code-barres apparents ; apparaissent des codes-barres avec des surimpressions dessus ; il y a des moments où le scannage ne fonctionne pas bien, etc. Période de transition.
•• D’ailleurs, au détour d’un bref échange avec les livreurs, on comprend que « là-haut aussi, à la DRD, c’est pas évident non plus … ». Il n’empêche que tout le monde s’implique dans cette grande transition forcée. Au mieux de son professionnalisme.
On serre les dents avec le sourire qu’il faut garder pour le client fidèle. Au fait, le client. Il est déjà sur le trottoir en attendant l’ouverture.
– Et le paquet neutre, vous en pensez quoi ?
– Bof …