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29 Sep 2020 | Associations
 

Un dialogue (ou ne serait-ce qu’un simple échange de vues) sur le tabac chauffé, voire sur les produits de nouvelle génération annoncés comme présentant une moindre nocivité que la cigarette … le Comité national contre le Tabagisme ne saurait l’envisager.

Sur son site, le CNCT a publié la réponse sans appel, sous forme d’une lettre ouverte en date du 14 septembre, co-signée par les professeurs Yves Martinet (président du CNCT) et Loïc Josseran (président de l’Alliance contre le Tabac), qui motive son refus de toute discussion.

Suite à une proposition de Jeanne Pollès (Présidente de Philip Morris France). Nous reproduisons ci-dessous leur lettre ouverte.

Madame la Présidente,

Nous avons reçu votre lettre sollicitant l’engagement d’un dialogue entre votre entreprise et les organisations de santé que nous présidons, le Comité National Contre le Tabagisme, reconnu d’utilité publique et l’Alliance Contre le Tabac agissant également dans un but non lucratif.

Nos associations sont membres de la Framework Convention Alliance (FCA), qui réunit l’ensemble des organisations de la société civile impliquées dans l’élaboration et la mise en œuvre du traité de l’OMS, la Convention Cadre pour la Lutte Antitabac. Cette dernière et ses directives d’application adoptées à l’unanimité des Parties au traité, dont la France, rappellent que les intérêts de la santé publique et les intérêts des fabricants de tabac sont inconciliables et demandent aux États de ne pas s’engager dans ce type de coopération. Nous nous devons naturellement de respecter également ces dispositions.

Les dégâts sanitaires causés directement par les produits que Philip Morris vend et promeut à travers le monde, tuent chaque année 1 million de personnes.

En outre, compte tenu du non-respect des droits humains fondamentaux de la part de votre entreprise conduisant à la radiation de celle-ci du Pacte mondial des Nations Unies, nous ne pouvons donner une suite favorable à votre demande.

Nous vous prions de croire, Madame la Présidente, à l’assurance de nos salutations distinguées.

(voir aussi 26 et 10 septembre, 15 et 10 juillet).