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25 Sep 2020 | Associations, Vapotage
 

« Régulièrement, « fakes news », contresens et amalgames circulent à propos du vapotage. Cette semaine, un documentaire intitulé « Cloper sans fumée – La nicotine revisitée » et diffusé en prime- time sur Arte ajoute encore à la confusion », déplore France Vapotage (voir 26 mai et 31 mars 2020) dans un communiqué que nous reprenons.

France Vapotage s’inquiète de l’impact de cette désinformation pour les plus de 3 millions de vapoteurs français, pour les fumeurs actuels en recherche d’une alternative fiable à leur pratique tabagique, pour les acteurs professionnels du secteur et plus globalement sur les politiques de santé publique en matière de lutte contre la prévalence tabagique.

•• En finir avec les fausses références

• La très médiatisée étude du Dr Glantz (intervenant dans le documentaire d’Arte) qui affirmait un lien fort entre vapotage et crises cardiaques a été retirée du Journal of American Heart Association (JAHA), 8 mois après sa publication. Cela faisait suite aux plaintes reçues par plusieurs chercheurs sur la méthodologie utilisée dans l’étude. Le Dr Glantz aurait en effet utilisé, dans son échantillon, des personnes ayant déjà fait des crises cardiaques avant de commencer à vapoter, pour affirmer le lien entre crises cardiaques et vapotage (voir 24 février 2020).

De même, la référence aux drames survenus à l’été 2019 aux États-Unis (cas de pneumopathie associés au vapotage -PAV, ou e-cigarette, or vaping, product use associated lung injury – EVALI) fait le lit d’un amalgame infondé avec la pratique courante du vapotage. Or il s’agissait justement d’une pratique inappropriée de la cigarette électronique, avec utilisation de produits inadaptés voire illégaux (huile de THC et surtout acétate de vitamine E) et que l’on ne trouve pas dans les e-liquides vendus en France (voir 23 décembre 2019).

•• Se référer aux études scientifiques disponibles, indépendantes et sérieuses

En l’état actuel des connaissances scientifiques, le vapotage est incontestablement moins nocif que la pratique tabagique. Certes, des études complémentaires doivent être menées, notamment épidémiologiques avec de larges cohortes, pour préciser les effets du vapotage sur la santé du consommateur comme de son entourage, en particulier à long terme. Mais le vapotage reste une pratique alternative à la consommation de tabac, qui doit être encouragée dans une stratégie de réduction des risques.

Ainsi :
• selon les études scientifiques sur lesquelles s’appuie Public Health England, la vapeur de la cigarette électronique contient 95% de substances nocives en moins que la fumée de la cigarette tabac.
• l’Académie nationale de Médecine invite les fumeurs à ne pas hésiter et à passer à la vape.

Cet été, une équipe de chercheurs indépendants de la Métropole Lilloise a publié une étude comparative concernant la composition chimique des aérosols provenant du tabac à chauffé, des cigarettes électroniques et des cigarettes classiques et leurs effets toxiques sur les cellules épithéliales bronchiques humaines BEAS-2B.

Les résultats sont sans appel, la vape contient :
99.9% de composés carbonylés en moins que la fumée du tabac
99% d’hydrocarbures aromatiques polycycliques – HAP- en moins que la fumée du tabac.

Ce sont principalement ces composés, issus de la combustion du tabac, qui font du tabac un produit cancérigène avéré́. La vape n’en produit quasiment pas.

• Autre exemple : les conclusions du rapport de toxicologues mandatés par le gouvernement britannique et publié en septembre 2020 sont claires et sans appel :
• l’exposition des vapoteurs au propylène glycol et à la glycérine végétale est jugée « peu préoccupante ».
• la vape est susceptible d’être associée à une réduction du risque global des effets néfastes du tabagisme sur l’organisme.

Elles confortent le gouvernement britannique dans sa politique de santé publique en matière de lutte contre la prévalence tabagique où le vapotage tient toute sa place aux côtés d’autres solutions de diminution ou d’arrêt de la consommation de tabac.

•• France Vapotage rappelle que la cigarette électronique est l’outil d’aide à la réduction ou à l’arrêt du tabac le plus efficace et le plus utilisé par les fumeurs.

Face aux amalgames et contrevérités profondément anxiogènes pour les consommateurs actuels, aux risques réels qu’une partie des fumeurs en recherche de solutions se détournent de la vape au profit du tabac, France Vapotage renouvelle sa demande faite aux pouvoirs publics de :

Diligenter de nouvelles études sur l’usage et la pratique de la cigarette électronique et ses conséquences potentielles sur la santé à long terme ;

Lancer des campagnes publiques de sensibilisation à la cigarette électronique auprès des fumeurs adultes ainsi que des campagnes publiques d’information sur le vapotage et sa pratique auprès des consommateurs.