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10 Fév 2015 | Profession, Vapotage
 

FIVAPELa commercialisation de la cigarette électronique « Jai » par Seita (voir Lmdt des 5 et 9 février) ne laisse décidément pas indifférent. Après avoir manifesté à l’occasion de la conférence de presse de lancement (voir Lmdt du 4 décembre), la Fédération interprofessionnelle de la Vape (Fivape) file à nouveau la polémique avec le rôle des buralistes sur le marché de la cigarette électronique. Nous reprenons ci-dessous l’intégralité du communiqué, édité ce matin par la Fivape.

Confé Buralistes logo« Buralistes et industrie du tabac : les liaisons dangereuses » 

« La JAI, première cigarette électronique lancée la semaine dernière en France par Imperial Tobacco (ex-SEITA) et sa filiale Fontem Ventures, interroge tous les acteurs engagés dans la lutte contre le tabac, première cause de décès évitable dans notre pays.

« Exclusivement réservé au réseau des buralistes, la JAI confirme les soupçons d’une compréhension toute particulière de la vape par les multinationales du tabac. Imposition d’un seul taux élevé de nicotine, ressemblance marquée avec une cigarette tabac, Imperial Tobacco, via sa filiale Altadis, en vient même à vanter des caractéristiques « plus cigarette que vapoteuse », alors que « JAI reprend tous les codes de l’univers du tabac : comme une cigarette, elle est fine et se tient à deux doigts. Lorsque l’on tire dessus, une diode s’allume pour rappeler l’incandescence de la cigarette.»

« La Fivape alerte les pouvoirs publics quant à l’impératif de défendre la pluralité des circuits de distribution de la cigarette électronique, en opposition aux manœuvres de la confédération des buralistes, selon lesquelles il faudrait « confirmer le réseau des buralistes comme seul réseau agréé de vente de la cigarette électronique ». La confédération des buralistes semble oublier que si les plus de 2 millions de vapoteurs français n’ont pas attendu les bureaux de tabac pour s’approvisionner en produits à vapoter, c’est précisément en raison de l’expertise des professionnels indépendants de la vape !

« Que des débits de tabac puissent vendre des e-cigarettes, trop souvent dans des conditions en deçà d’une compréhension minimale de la vape, est une chose. A eux de prouver qu’ils sont capables de commercialiser des produits de la vape de manière pérenne, tandis qu’ils représentent seulement 21% des ventes de cigarettes électroniques en France[1]. Mais que ce réseau puisse prétendre  – avec l’appui, et de manière détournée, des multinationales du tabac – à une situation de monopole, revient quasiment à réclamer la disparition d’un outil révolutionnaire de réduction des risques du tabac.

« A l’inverse de cet imbroglio coupable, les professionnels de la vape en France s’engagent, depuis plusieurs années, en faveur d’une approche responsable de la commercialisation de la e-cigarette. Au travers de la normalisation des produits de la vape, via le portage de programmes de formation professionnelle, l’excellence de la sécurité et la qualité des produits made in France, en partenariat avec les professionnels de santé et les scientifiques, la Fivape démontre que pour la vape, une autre voie que l’assimilation au tabac est possible.

« Alors que la e-cigarette permet de réduire drastiquement les coûts sociaux du tabagisme, il est de l’intérêt de la santé publique et de la richesse nationale de ne pas confondre tabac et vape. Aussi, chacun doit se positionner en responsabilité quant aux modalités de distribution des produits à vapoter en France, et appelant selon la Fivape à une règlementation spécifiquement dédiée à la e-cigarette. Bien comprise, la vape n’est pas l’ennemi mais l’alliée de la lutte contre le tabac ! ».