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26 Mai 2022 | Observatoire
 

Les adolescents français consomment de moins en moins de substances psychoactives. C’est ce que révèle une note de l’Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT),  publiée ce mardi 24 mai et reprise notamment dans Les Échos

Selon le rapport, la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est en recul chez les élèves de troisième (voir aussi 13 janvier 2022).

•• En 2021, 64,1 % des élèves de troisième ont déclaré avoir bu au moins une fois de l’alcool, contre 75,3 % en 2018 et 83,2 % en 2010. Parmi ceux qui déclarent avoir déjà goûté l’alcool, 31,8 % déclarent avoir consommé au moins une fois au cours des 30 jours précédant l’enquête, contre 41,6 % en 2018.

Ces chiffres placent la France en 14ème position dans le classement européen. L’alcool reste la première cause évitable de mortalité avant 30 ans, précise le rapport.

•• Cette tendance baissière se confirme également pour le tabac. En 2021, 29,1 % des élèves de troisième ont déclaré avoir testé au moins une fois la cigarette. Ils étaient 37,5 % en 2018.

La baisse sur dix ans est significative : en 2010, plus d’un élève de troisième sur deux avait déjà fumé sa première cigarette. La cigarette électronique, elle, gagne du terrain puisque les adolescents étaient plus nombreux à l’avoir testée (34,2 %) que la cigarette classique.

Les adolescents fumeurs quotidiens, eux aussi, se font plus rares : en 2021, seuls 3,7 % des élèves de troisième fumaient tous les jours, contre 6,5 % en 2018 et 15,6 % en 2010. Pour ce qui est du tabagisme adolescent, la France se situe au 13ème rang au niveau européen.

•• Pour ce qui est du cannabis, là aussi, la baisse de la consommation est sensible. En 2021, 9,1 % des élèves de troisième avaient déjà tiré sur leur premier joint, contre 16,1 % en 2018 et 23,9 % en 2010.

Les consommateurs réguliers se font également plus rares: ils étaient 3,9 % à avoir roulé au moins un joint dans le mois qui précède. En 2010, cela concernait un élève sur dix. Le rapport ne précise en revanche pas quel a été l’impact du Covid-19 et des confinements sur la consommation des adolescents.

Malgré ces chiffres en baisse, la consommation de cannabis chez les adolescents français reste en seconde position dans le classement européen.

Les produits, eux, sont toujours plus puissants. C’est le cas notamment de la résine de cannabis, qui a vu sa teneur en THC doubler en l’espace de dix ans, selon le Service national de Police scientifique. La part des usagers problématiques à 17 ans est restée, quant à elle, stable entre 2014 et 2017, à 9,3 % précise le rapport.