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12 Oct 2022 | Profession
 

Le chiffre d’affaires des jeux d’argent en ligne a reculé de 11 % au premier semestre tandis que les jeux de loterie et le pari hippique en réseau physique retrouvaient la cote en progressant de 7 %, selon le bilan de l’Autorité nationale des jeux (ANJ / voir 26 avril, 24 février).

Dans son ensemble, le chiffre d’affaires du secteur des jeux d’argent et de hasard affiche une progression de 7 % de janvier à juin, par rapport au premier semestre 2021, pour atteindre 5 milliards d’euros, précise un communiqué publié lundi que reprend l’AFP.

•• Les opérateurs agréés de jeux en ligne voient leur Produit brut des jeux (PBJ) baisser de 11 % à 1,1 milliard d’euros, indique l’ANJ, notant qu’il s’agit de la première « baisse de chiffre d’affaires sur le premier semestre entre deux années consécutives » depuis 2013.

Les trois secteurs du pari en ligne reculent : le Produit brut des jeux des paris sportifs a chuté de 12% à 685 millions d’euros – mais c’est la Coupe du monde de football (20 novembre-18 décembre) qui « permettra de jauger la dynamique réelle du secteur », tandis que celui des paris hippiques baisse de 18 % à 169 millions d’euros. Enfin, celui du poker en ligne s’effrite de 3 % à 216 millions d’euros.

•• En revanche l’activité des opérateurs sous monopole, la loterie (loterie instantanée et jeux de tirage) pour la Française des Jeux et les paris hippiques en points de vente physiques pour le PMU, a bénéficié d’une « très bonne dynamique ».

Du côté de la FDJ, les mises augmentent ainsi de 10 % pour s’établir à plus de 10 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, avec un Produit brut des Jeux de 3,2 milliards d’euros (+12 %).

Quant aux enjeux du PMU, ils atteignent 3,9 milliards d’euros au 1er semestre 2022, grâce à un bond de 18 % sur un an et se rapprochent de l’activité d’avant-crise sanitaire – le PBJ bondit de 15 % à 969 millions d’euros.

•• « La levée des dernières restrictions sanitaires en points de vente a manifestement fait revenir les parieurs hippiques en réseau physique, au détriment du jeu en ligne, en raison notamment des cagnottes plus conséquentes que son dispositif de mutualisation des gains génère », commente l’ANJ.

« Cette dynamique retrouvée s’inscrit dans un contexte de renouvellement de l’offre de jeu et de déploiement d’une stratégie marketing visant à rendre plus attractifs et accessibles les paris hippiques pour renouveler et diversifier le bassin de joueurs », dit-elle.

Du côté des dépenses marketing, « après avoir déployé une stratégie relativement coûteuse d’acquisition des joueurs en 2021, les opérateurs semblent désormais investir dans leur fidélisation », avec des « budgets ambitieux » pour le second semestre, affirme l’ANJ.