« La route du tabac. La traçabilité dans le secteur du tabac » : c’est l’intitulé d’un séminaire organisé, ces 18 et 19 janvier à Rome, sous l’égide de l’observatoire italien sur la fraude dans l’agriculture (« Osservatorio sulla criminaltà nell’ agricoltura ») et l’Olaf (European anti-fraud Office).
•• « Les pertes fiscales représentées par la contrebande du tabac en Europe, ce sont 10,5 milliards d’euros ; un enjeu plus important que le trafic de cocaïne » cette phrase-choc d’un spécialiste du phénomène de contrebande de tabac – le professeur Ernesto Savona (voir Lmdt du 29 août 2012) – est l’une de celles qui a émaillé la première journée passionnante de ce séminaire réunissant plusieurs experts et analystes.
Un certain nombre de données inédites ont été partagées sur l’évolution d’une contrebande ne laissant plus personne indifférent parmi les responsables européens. Même si les divergences dominent quant aux solutions.
•• Même les tabaculteurs sont concernés. Il y a des cultures échappant au contrôle des autorités en Europe. Des responsables des tabaculteurs de toute l’Europe sont présents à la conférence, mobilisés par l’ELTI (European Leaf Tobacco Raw Interbranch). François Vedel (voir Lmdt du 15 juillet 2017) y représente les tabaculteurs de France.
•• Ce matin, Philippe Coy rejoint sur place tous ses collègues de la CEDT (Confédération européenne des Détaillants de Tabac / voir Lmdt du 20 décembre 2017), tous intéressés au premier chef par le sujet.
Au programme de cette seconde journée : la mise en œuvre de la directive Tabac européenne en matière de traçabilité des produits du tabac.