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4 Août 2014 | Profession
 

Braquage DolomieuSous le choc, elle était restée fermée quatre jours. La buraliste de Dolomieu (Isère), Dominique Janin-Gadoux  qui a réouvert hier (voir Lemondedutabac du 3 août), va rebaisser son rideau ce lundi. Pour assister aux obsèques d’un habitué  de 34 ans, Hugo Villerez, abattu pratiquement sous ses yeux (voir Lemondedutabac du 1er août), alors qu’elle était braquée pour la deuxième fois de l’année.
Le tueur qui a été retrouvé et a avoué (voir Lemondedutabac du 3 août) habite dans un village à côté. A 19 ans, il aura assassiné pour 200 euros et six cartouches.

Ces quelques lignes résument un nouvel épisode qui s’ajoute tragiquement à la « Chronique d’une insécurité ordinaire » que nous publions avec régularité  sur Le Monde du Tabac. Ce feuilleton révélant la « ruralisation » croissante des agressions contre les buralistes, le commerce de proximité le plus victime de vols à main armée, selon les propos mêmes de Manuel Valls (voir Lemondedutabac du 1er avril). Et un autre phénomène encore plus nouveau : l’exaspération montante des buralistes, les amenant à réagir devant leurs agresseurs, voire à résister. Une évolution  que les pouvoirs publics vont devoir prendre en compte pour éviter de nouveaux drames.

Les chiffres ci-dessous sont purement indicatifs car nous relatons, dans notre « Chronique d’une insécurité ordinaire », que les faits les plus marquants. Et nous ne prétendons pas à l’exhaustivité. Mais ils amènent à réfléchir.

. Depuis le début de cette année, nous avons traité 95 cas de braquages, agressions diverses et cambriolages de buralistes.

. 48 faits ont été relevés dans des communes rurales de moins de 3 500 habitants.

. Dans 16 cas, les buralistes ont réagi ou résisté : dans 6 cas, il y a eu des blessés.

. Dans 4 cas, des clients ont aussi réagi. Comme à Dolomieu …

Rappelons que la Confédération des buralistes demande une meilleure surveillance de leurs points de vente par les forces de l’ordre, l’autorisation d’équiper l’extérieur de leurs magasins  de systèmes de vidéosurveillance et la possibilité, dans certains cas, de protéger leurs domiciles. Mais aussi la mise en place d’un grand plan national de lutte contre la cause principale de toutes ces agressions : le marché parallèle du tabac.