Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
16 Mai 2024 | Profession
 

Le groupe Imperial Brands (Seita en France) a annoncé, ce 15 mai, une baisse de son bénéfice au premier semestre de son exercice décalé (octobre à septembre), dans un contexte de déclin du tabagisme classique, compensé par une flambée des prix et une hausse du vapotage ainsi que d’autres produits alternatifs.

C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reprenons.

•• Le groupe a vu son bénéfice opérationnel reculer de 2,6 % sur un an, à 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d’euros), au premier semestre clôturé fin mars, d’après un communiqué. Le chiffre d’affaires affiche un repli d’ampleur équivalente, à 15,1 milliards de livres (17,6 milliards d’euros), entre une baisse des volumes et un effet de changes défavorable.

Le recul de la consommation de tabac dans le monde a été partiellement compensé par une forte hausse des prix, et les ventes de produits « nouvelle génération » (vapoteuses, nicotine orale et autres produits sans combustion et donc réputés moins dangereux pour la santé) ont augmenté de 16,8 %.

Compte tenu de ces tendances, le groupe a « confiance dans (sa) capacité à générer des résultats annuels en ligne avec ses prévisions » et ce malgré « un environnement extérieur difficile » (…)

•• Le groupe « gère le déclin structurel de la consommation de tabac avec des hausses de prix à un chiffre dans ses marques traditionnelles », a noté Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown. Mais si la croissance est plus solide dans les produits de nouvelle génération, ces derniers ne représentent qu’une « petite part de son éventail de produits », a-t-il relevé.

Selon cet analyste, c’est surtout « le tabac le moteur de la performance financière » et les dirigeants du groupe « doivent faire un jeu d’équilibriste en montant les prix sans faire s’effondrer la demande ». Pour M. Nathan, « le repli des volumes reflète surtout des tendances sectorielles plus que toute faiblesse dans l’offre d’Imperial ».

Le groupe dit gagner des parts de marché aux États-Unis, en Espagne et Australie ce qui « compense les pertes en Allemagne et au Royaume-Uni ».