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25 Nov 2022 | Trafic
 

Sept hommes, âgés 25 à 54 ans, sont jugés, depuis le 22 novembre, devant le tribunal correctionnel de Paris pour traite d’êtres humains, recel en bande organisée et blanchiment.

Ils sont soupçonnés d’avoir – entre octobre 2020 et avril 2021 à Paris et en Île-de-France – dirigé un réseau d’adolescents spécialistes du vol avec violence dans les transports et de la revente de cigarettes à la sauvette.

Ce réseau aurait exploité treize mineurs non accompagnés (MNA), les forçant à voler pour leur compte. Les enquêteurs de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière estiment que leur butin, blanchi en Algérie, pourrait atteindre 500 000 euros, selon Le Parisien.

•• C’est le 12 novembre 2020 que les policiers reçoivent un renseignement anonyme sur l’existence de cette équipe de voleurs algériens et marocains spécialistes de l’arrachage de téléphone et de chaîne en or dans les transports en commun.

Ces jeunes gens sont tous drogués aux cachets opiacés, la drogue étant fournie par des hommes plus âgés qui vivaient dans leur quartier au pays. Ils les exploitent et leur demandent de voler contre quelques euros et une place pour dormir dans un squat de Drancy (Seine-Saint-Denis).

•• Les nombreuses écoutes téléphoniques sont accablantes pour l’un des chefs de bande (48 ans) qui vit en France depuis 2019. Mais il nie tout en bloc. Le pavillon de Drancy où il est vu à plusieurs reprises ? Il y a « rencontré son frère » une seule fois. Les jeunes écumeurs du métro ? « Il les croisait à Bobigny lorsqu’ils vendaient des cigarettes. » Et « les beaux endroits » pour voler ? La justice fait erreur, « c’était pour aller boire un café ».

Son complice âgé de 30 ans estime que « c’est de l’histoire ancienne » et assure n’avoir aucune affinité avec les petits voleurs de cette histoire. Les débats se poursuivent et la décision est attendue pour ce vendredi soir. Photo : Le Parisien