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14 Mar 2024 | Profession
 

La fédération des buralistes de Gironde a organisé, ces 12 et 13 mars, une opération de communication sur les dangers et les nuisances du trafic parallèle de tabac qui a augmenté « de façon exponentielle » en France ces dernières années. Et pour demander aussi un moratoire sur la fiscalité tabac.

« Nous avons choisi les endroits où le trafic est le plus fort sur la métropole bordelaise » explique, à Sud-Ouest, Antoine Bairras, président départemental des buralistes qui représente 520 professionnels. Pendant deux jours, deux camions ont emprunté une boucle passant par les quais, la Bourse, Gambetta, Victor-Hugo, Pasteur, Victoire, Saint-Michel, Capucins, etc. Le lieu de rendez-vous donné à la presse, porte de Bourgogne, n’était pas neutre : « les vendeurs à la sauvette viennent jusque devant ma porte » témoigne Gisèle Ninous, la patronne du « Richelieu ».

•• Le message véhiculé sur les grands panneaux est clair : « Non au tabac de contrebande et de contrefaçon », assorti de quatre pictogrammes et mots-clés résumant dangers et nuisances que le trafic entraîne :

• sensibiliser public et décideurs sur l’impact de ce marché concernant les activités des buralistes et les recettes fiscales. Un rapport de 2021 faisait état de pertes de 35 % du chiffre d’affaires pour les buralistes, de 3 milliards pour l’État ;
• le rappel des sanctions encourues ;
• les risques pour la sécurité (trafic, mafia, traite humaine, …) ;
• les dangers de cette fabrication hors contrôle pour la santé du consommateur.

•• En conclusion, le président rappelle que si la diversification est engagée, le trafic pèse sur les marges et menace la profession.

Pour toutes ces raisons, « nous demandons un moratoire, une pause fiscale pour les buralistes. Et plus de moyens pour lutter contre ces mafias : plus de présence policière, plus de sanctions ». (Voir aussi 6 et 4 février) © Crédit photo : S. L.