Treize fédérations de commerçants, représentant petits indépendants et grandes enseignes, ont adressé une lettre à Olivia Grégoire, la ministre déléguée aux PME. Ils lui demandant de plafonner l’indexation de leurs loyers.
Ceux-ci varient en fonction de l’Indice des Loyers commerciaux (ILC), indexé à la fois sur les prix à la consommation et les coûts de la construction. Au quatrième trimestre 2022, l’ILC a augmenté de 6,29 %. Depuis 2019, la hausse est de 10 %, rappelle Le Figaro.
•• L’an dernier, le gouvernement avait accepté de plafonner cette indexation à 3,5 % jusqu’en juin, et ce pour les seules TPE et PME (voir 2 août 2022). Les fédérations de commerçants appellent à reconduire ce dispositif au-delà de juin et à l’étendre à tous les commerces. Ils alertent sur un « effet ciseaux » dont ils sont victimes.
« L’indexation automatique des loyers est décorrélée de la réalité de l’activité des commerçants à l’heure où tous les coûts sont croissants et la tension sur la consommation, très forte », soulignent-ils. Ils rappellent que les « défaillances d’enseignes se multiplient », entre Camaïeu, San Marina, André et Go Sport.
•• Les loyers élevés ne sont évidemment pas la seule cause des dépôts de bilan observés ces derniers mois. Toutefois, « l’évolution automatique et dans des proportions aussi élevées du loyer est dangereuse pour le modèle économique du commerce », estiment les treize fédérations.