Le nombre de cigarettes vendues en France ne cesse de diminuer (voir 19 juillet). En dépit de l’augmentation du prix du paquet, les recettes fiscales ne progressent plus. L’État devrait toucher 400 millions d’euros de moins qu’initialement prévu, ce qui complique encore l’équation budgétaire de 2024, selon Les Échos (daté du 30 juillet) dans un article signé Sébastien Dumoulin.
Nous le reprenons.
C’est une bonne nouvelle pour la santé des Français, mais pas pour les finances publiques. Les ventes de cigarettes en France ne cessent de diminuer. Malgré l’augmentation sensible du prix du paquet, les recettes fiscales ne seront donc pas aussi dynamiques qu’attendu. Le manque à gagner est estimé par Bercy à 400 millions d’euros cette année.
De quoi compliquer encore un peu l’équation budgétaire, alors que le gouvernement démissionnaire aura bien du mal à économiser 25 milliards d’euros pour respecter la trajectoire de réduction du déficit promise à Bruxelles.
En septembre dernier, la Commission des Comptes de la Sécurité sociale espérait que les « droits de consommation sur les produits du tabac », qui représentent environ les deux tiers du prix d’un paquet de cigarettes, rapporteraient 13,6 milliards d’euros en 2024 (sans compter la TVA, qui rapporte également trois milliards et demi d’euros).
L’État misait alors sur une légère hausse de ces recettes fiscales spécifiques par rapport à 2023, après trois années de tassement consécutives au pic de 2020. À l’époque, les confinements avaient contraint les fumeurs à s’approvisionner localement plutôt qu’à l’étranger, permettant à l’État d’engranger un record de 14,4 milliards d’euros.
Sans prétendre l’égaler, Bercy comptait sur la forte progression des prix du tabac (le paquet de Marlboro rouge, étalon du secteur, est par exemple passé de 11,50 à 12,50 euros en janvier) pour redynamiser ses rentrées fiscales en 2024.