Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
23 Nov 2022 | Profession
 

« La Française des jeux (FDJ) sort les griffes sur internet » Ainsi démarre un article d’analyse du Figaro sur l’annonce d’une offre de poker en ligne et du rachat de ZEturf par l’opérateur de jeux (voir 14 et 17 novembre)

«  Nous sommes un challenger dans les paris sportifs en ligne » reconnaît Stéphane Pallez, PDG de la FDJ, « notre dynamique est bonne, mais nous souffrons de ne pas être un acteur global en ligne. »

Elle est en train d’y remédier, en propulsant la FDJ dans une autre dimension. « Le marché des jeux d’argent en ligne est très compétitif » poursuit la dirigeante, « en devenant présents dans les paris sportifs et hippiques et le poker, nous nous donnons tous les moyens d’affronter cette compétition avec les meilleurs. »

•• C’est la première fois que la FDJ vient chasser sur les terres du PMU. Elle le fait en rachetant ZEturf, numéro deux des paris hippiques sur internet (près de 20 % de part de marché), également opérateur de paris sportifs sous la marque ZEbet.

Un accord vient d’être signé, mais l’opération reste soumise à l’approbation de l’Autorité de la Concurrence et de l’Autorité nationale des Jeux  (ANJ). Elle devrait être finalisée au second semestre de 2023. «  Une opportunité s’est présentée et nous l’avons saisie  », raconte Stéphane Pallez.

•• Dans le poker, la FDJ a préféré se lancer seule. Ou plutôt se relancer seule. L’entreprise a déjà tenté l’aventure en 2010, avec le groupe Barrière. Mais les deux alliés ont tout arrêté en 2013.

Cette fois-ci, la FDJ a demandé – et obtenu début novembre – son propre agrément auprès de ANJ. « Nous optons pour une méthode différente, en partenariat avec la plateforme Playtech, qui fournit sa technologie – comme pour beaucoup d’autres opérateurs – en marque blanche  », explique Stéphane Pallez. Les investissements sont donc limités et la FDJ bénéficie d’emblée d’une liquidité de jeu nécessaire.

•• À l’heure où internet devient incontournable dans la consommation des Français, la FDJ ne pouvait plus se permettre de laisser filer les jeunes, en particulier, vers une nouvelle concurrence qui lui échappait en partie.

Elle se lance d’autant plus sereinement qu’elle peut compter sur les revenus confortables de la loterie, qui reste le moteur de la croissance durable et récurrent, reprend le quotidien.  Avec plus de 25 millions de joueurs, son activité historique représente toujours près de 80 % du chiffre d’affaires.

En plus d’être en monopole, les jeux de loterie sont relativement peu sensibles aux aléas économiques. Un atout que n’ont pas les nouveaux venus des jeux d’argent, des pure players certes très agressifs commercialement, mais dont le modèle économique est bien plus fragile, conclut Le Figaro.