Installée à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) depuis 33 ans, une buraliste n’avait jusqu’ici jamais été confrontée à quelconque problème de sécurité, ou une quelconque arnaque. Jusqu’à ce vendredi 21 mai.
Ce jour-là, deux hommes se présentent à son comptoir, pour parier sur un match de basket-ball en Turquie. Ils étaient venus plusieurs fois dans la semaine et avaient toujours tout payé correctement, raconte-t-elle au Parisien.
•• Cette fois, ils décident de miser 3 600 euros sur le résultat du premier quart-temps de cette rencontre des phases finales du championnat de première division en réclamant 36 tickets de 100 euros.
Un pari que la buraliste valide, tous les tickets sont alors édités. « C’est à ce moment que les deux jeunes hommes ont prétexté manquer d’argent. Ils m’ont dit qu’ils rejoignaient leurs véhicules pour chercher du liquide, ils ne sont jamais revenus », poursuit-elle. Quand elle tente d’annuler les tickets, il est trop tard. Car entre-temps, la rencontre a débuté.
« Une fois qu’un match a commencé, on ne peut plus revenir en arrière. Il existe des centaines de rencontres chaque jour, c’est tout simplement impossible pour moi de maîtriser et de connaître l’horaire de chaque match » insiste-t-elle. Elle doit désormais s’acquitter des 3 600 euros.
•• « Nous recommandons aux commerçants de notre réseau physique de points de vente d’être particulièrement vigilants s’agissant de la prise de paris sportifs dans les minutes qui précèdent une rencontre sportive » insiste de son côté la Française des Jeux.
« Nous les alertons ainsi via des messages sur leur terminal lorsque les prises de jeux ont lieu moins de trente minutes avant le début d’une rencontre ». L’opérateur évoque « une escroquerie exceptionnelle dans les Hauts-de-Seine » et assure qu’un échelonnement des impayés a été proposé à la commerçante, toujours selon Le Parisien.