L’agence européenne spécialisée dans la répression de la criminalité, Europol (voir 21 avril 2021, 23 décembre 2020), vient de publier un rapport (« Intellectual Property Crime Threat Assessment ») réalisé en collaboration avec l’European Union Intellectual Property Office.
Les conclusions en sont aussi fortes qu’attendues : la crise sanitaire a permis une véritable explosion de la contrefaçon et les réseaux mafieux ont adapté leur organisation ainsi que leurs dispositifs pour satisfaire ce nouvel usage des consommateurs.
•• Parmi tous les produits de contrefaçon déferlant sur l’Europe, les cigarettes sont parmi les premières mentionnées dans l’étude. « La période de la Covid 19 a apporté de nouvelles opportunités aux délinquants », selon la directrice exécutive d’Europol, Catherine de Bolle.
Toujours d’après le rapport, le marché parallèle a représenté 7,8 % du total de la consommation de cigarettes en 2020 sur toute l’Union européenne. Soit 8,5 milliards d’euros de pertes fiscales. Et la contrefaçon pèse pour 30 % de ce marché parallèle à taille européenne.
•• D’ailleurs la contrefaçon de cigarettes a fait un bond de 87 % entre 2019 et 2020.
Des cigarettes de contrefaçon venant de plusieurs lieux de production :
• soit d’usines clandestines implantées dans des pays membres de l’Union. Et Europol de citer la Belgique, la Bulgarie, l’Espagne, les Pays-Bas, la Pologne et l’Allemagne (voir 26 janvier 2022).
• soit de Chine ou de Russie.
Enfin, Europol s’alarme aussi de l’apparition, ces derniers temps, de contrefaçons de produits de vapotage. Là aussi, il y’a une augmentation significative du phénomène.