Le trafic de tabac par Internet, on conçoit qu’il se développe. Mais on sait à quel point il est difficile de le démanteler,
Aussi, c’est avec intérêt que l’on accueillera cette nouvelle sur le démantèlement, fin juillet, de tout un réseau spécialisé dans la vente en ligne de tabac à rouler à travers l’Espagne et probablement d’autres pays européens.
Ceci, après 10 mois d’enquête commune de la Guardia Civil et de la police nationale. La tête de réseau étant installée à Séville,
•• Le tabac à rouler était transformé à partir de feuilles, recueillies sur le marché parallèle du tabac brut – venant de pays de l’Est mais aussi de planteurs espagnols – dans trois ateliers clandestins, situés dans des localités aux alentours de la capitale andalouse.
Les paquets étaient ensuite envoyés par courrier postal et par l’intermédiaire des principales entreprises de messagerie opérant en Espagne.
•• Pour se rendre compte de l’importance de l’activité en question, il suffit de noter que le coup de filet, concluant les longues investigations policières, a consisté en 9 perquisitions, 27 détentions et la saisie de pas moins de 10 tonnes de tabac à rouler déjà conditionnées en sachets prêts à l’envoi.
Autres saisies : cinq machines pour la fabrication du tabac à rouler, trois fourgonnettes de transport et 14 000 euros en liquide.
Toutes les offres commerciales et transactions passaient par Internet. La présentation de l’offre se faisant à travers des sites éphémères et les réseaux sociaux.
•• Les policiers espagnols sont extrêmement discrets sur le sujet. Mais à Séville, on évoque des liens avec un réseau mafieux spécialisé dans les trafics en tous genres : stupéfiants, carburants, véhicules, médicaments.
À suivre.
(Voir aussi Lmdt du 4 septembre 2018, 8 août et 26 juillet 2017).