« Même si leurs enfants et les singes de Berberia fumaient, ils ne pourraient consommer tout ce tabac ».
Elle a fait du bruit, cette déclaration du ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo (sur la chaîne Antena 3, le 19 août), à propos des quantités de tabac vendues sur le rocher. Sachant que près de 300 singes vivent en liberté à Gibraltar. Et que cette enclave britannique inonde toujours le marché espagnol en tabac (voir Lmdt des 19 mars 2015 et 30 août 2014).
L’Espagne s’impatiente d’une situation qui empire. En juin, une étude faisait ressortir que le marché parallèle du tabac en Andalousie représentait 36 % de la consommation de tabac (voir aussi Lmdt du 29 avril).
D’autant que Bruxelles a lancé officiellement une enquête dont les résultats se font toujours attendre.
« Le fond du problème est toujours le même » d’après José Manuel Garcia-Margallo , « qu’un territoire de 6,5 kilomètres carrés soit la troisième économie du monde sans la moindre ressource naturelle, cela ne peut s’expliquer que par la contrebande du tabac et son régime fiscal ».
Le ministre s’est lâché.