Au fur et à mesure de la progression de l’enquête, on en sait un peu plus sur le mode de fonctionnement de l’organisation mafieuse qui faisait fonctionner, en même temps, trois usines clandestines de fabrication de cigarettes soigneusement réparties sur le territoire espagnol : dans les régions de Logroño, Valence et Séville. Avec une quatrième en projet (voir 23 et 26 janvier).
•• Les machines et le matériel, correspondant aux lignes de production, provenaient en majorité de Roumanie.
•• Les « opérateurs » de ces machines venaient des pays de l’Est et avaient déjà travaillé dans des fabriques de tabac « officielles ». Contraints de vivre quasiment 24 heures sur 24 dans l’usine, ces travailleurs avaient des « contrats » d’une longueur de 6 mois. Avant de repartir au pays ou de rejoindre une autre usine. Leur salaire : 1 000 euros par mois.
•• Les mafieux à la tête de toute l’organisation – confortablement installés dans des villas à Marbella – étaient deux frères d’origine serbe. Ils sont en prison.
•• Mais le « patron opérationnel » des trois usines était un espagnol de Marchena (à 70 Kilomètres de Séville). Ses responsabilités l’amenaient à suivre à la fois la production et la logistique d’approvisionnement des matières premières ainsi que la livraison des lots finis auprès de divers commerces ou de « grossistes ». En fait, cet individu est un récidiviste. Il était déjà tombé, en 2012, pour importation et commercialisation illégales, en Andalousie, de tabac venant des Canaries.
•• Les principales marques contrefaites : Marlboro, Winston, Chesterfield. Leurs emballages contrefaits faisant ressortir qu’ils étaient destinés aux marchés espagnol, anglais et italien. Du moins pour les lots qui ont pu être saisis.