Contrefaçon, contrebande, commerce transfrontalier, duty free … de nombreux consommateurs ne se fournissent pas en cigarettes auprès d’un buraliste, comme on ne le sait que trop. D’après l’étude Empty Pack Survey (ramassage de paquets vides) – rendue publique par Seita – 39,8 % des cigarettes consommées en moyenne en France, au quatrième trimestre 2023, ne provenaient pas du réseau des buralistes.
Quelques données régionales significatives :
•• En région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, sur la période, ce chiffre est de 41,8 %, ce qui classe la région à la première place des zones affectées par le marché parallèle. Dans le détail, 28 % des cigarettes fumées à Nice proviennent de duty-free ou d’achats transfrontaliers avec l’Italie. Nous en sommes à 20 % à Toulon. La contrefaçon représente quant à elle 11,7 % du marché à Nice, 15,6 % à Toulon.
•• En Bretagne, 40,3 % des cigarettes consommées ne proviennent pas du réseau des buralistes. La part de la contrefaçon dans la consommation de tabac représente 21 % à Brest, 16,3 % à Rennes, 15 % à Vannes et 12,2 % à Lorient. La part des achats duty free et achetés dans un pays voisin de la France dans la consommation de tabac représente, fin 2023, 28 % à Lorient et Quimper, 23 % à Saint-Malo et 15 % à Saint-Brieuc.
•• La région Bourgogne-Franche-Comté voit aussi le marché parallèle au niveau de 40,3 %. La part des achats duty-free ou transfrontaliers est de 29 % à Dijon, 28 % à Auxerre, 25 % à Besançon et 22 % à Belfort.
•• L’Occitanie voit 36,9 % des cigarettes consommées ne venant pas du réseau légal. Nîmes étant la plus concernée avec 36 % d’achat duty-free et transfrontaliers.
•• En Pays de la Loire, plus d’un tiers de la consommation de cigarettes de la région (35,3 %) ne provient pas des bureaux de tabac, mais d’un marché parallèle. À Saint-Nazaire par exemple, 35 % de la consommation de tabac provient des achats transfrontaliers et duty-free, et 23 % à La Roche-sur-Yon. À Nantes, plus de 21 % de la consommation provient de réseaux de contrebande.
À suivre …