Plus de dix jours après les émeutes qui ont secoué notamment Saint-Pierre des Corps (15 000 habitants), les dégradations sont toujours visibles dans les rues de la métropole tourangelle. Les bâches et les panneaux en bois en témoignent : les commerces et services de proximité ont été durement touchés.
Malgré la situation, les professionnels concernés ont surtout la volonté d’avancer.
« Nous comptons rouvrir le plus rapidement possible » affirme un buraliste à Saint-Pierre-des-Corps, interrogé par La Nouvelle République. « On le doit à notre clientèle qui nous a énormément soutenus et que je tiens à remercier. »
Pour autant, il est toujours sous le choc de ce qu’il a vécu dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin. « Je n’ai jamais eu aucun souci avec la population de Saint-Pierre-des-Corps. Je participais à la vie locale, je sponsorisais des clubs de foot. Du jour au lendemain, on me vole, on me pille, on dégrade mon lieu de travail et on l’incendie. Je perds tout. »
Son établissement a été ravagé par les flammes. La suie recouvre tout le local, les étales et le comptoir ont été consumés. Même avec l’assurance, « il y aura des pertes. Rien que la marchandise, elle ne sera pas remboursée à 100 % » déplore-t-il.