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5 Juil 2023 | Profession
 

À Saint-Étienne ce week-end, les bureaux de tabac n’ont pas été épargnés. Plusieurs buralistes n’ont pu que constater les dégâts : les voleurs sont repartis avec l’ensemble de leur stock de cigarettes et de jeux à gratter. Témoignages dans Le Progrès.

•• « Je dois dresser linventaire de ce quil reste dans le magasin … eh bien, cest vite fait  » raconte le patron du « Republic ».

En l’espace de quelques minutes, vendredi soir, son commerce a été saccagé. La vitrine et le mobilier, cassés. Les étals de cigarettes et de jeux à gratter, vidés. « Jai été prévenu par le voisinage, mais quand je suis arrivé, il était déjà trop tard. Maintenant, on ne peut que constater ». Il estime le préjudice à près de 25 000 euros.

•• Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, le gérant du « Havane », lui, a été prévenu par l’alarme de son commerce à minuit passé, samedi.

Très vite sur place, il a assisté impuissant au pillage de son tabac. « Mais quest-ce que je pouvais faire ? Ils étaient tous cagoulés. Cest allé tellement vite, en quelques minutes, ils ont tout pris. Je nai plus de tabac, plus de jeux … », raconte-t-il encore sous le choc. « Apparemment, la police a arrêté deux personnes qui sortaient du magasin, je vais peut-être pouvoir récupérer quelques cartouches ».

•• Le « Saint-Claude » fait aussi partie des bureaux de tabac à avoir été pris pour cible par des casseurs, dans la nuit de vendredi à samedi. Quand il est arrivé sur place, les voleurs avaient déjà décampé mais il a pu tout visionner sur les enregistrements de ses caméras de surveillance. « Entre 100 et 200 jeunes ont déboulé dans la rue. Ils ont arraché le rideau de fer, cassé les vitres, et ils se sont servis. » Comme dans les autres tabacs, ils ont fait main basse sur les cigarettes, les jeux et les liquides de cigarettes électroniques.

•• Depuis samedi, les trois buralistes n’ont pas rouvert leur boutique. Inventaire, relevé d’empreintes par la police, expertise de l’assurance, dépôt de plainte … la liste des démarches est longue, et le cœur, lui, n’y est plus. Même si l’in d’eux a eu la bonne surprise de voir, ce lundi matin, des clients venir lui prêter main forte pour ranger son tabac.

Pour certains, l’avenir se dessine en pointillé. « Je ne pense pas rouvrir tout de suite » indique de son côté le patron du Havane. « Il va falloir reconstituer tout mon stock, réparer ce qui a été brisé. Le mois de juillet est un très gros mois d’habitude. Là, il n’a même pas commencé qu’il est déjà planté. »

Au « Republic », c’est l’amertume qui domine : « C’était vraiment casser pour voler. Jai vu des commerçants pleurer devant leur magasin, et je les comprends. Moi aussi, je me pose des questions : on continue ou pas ? »