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17 Jan 2022 | Trafic
 

Le Groupe de Recherche et d’Intervention contre les Trafics de Tabac (Gritt) de la Direction régionale de la Douane, à Lyon, a été créé en février 2021. Il s’agit d’une force opérationnelle inédite qui devrait être déclinée en 2022 dans d’autres territoires. Portrait dans Le Progrès : « les Douanes mettent le paquet » (voir 8 novembre, 27 mars et 5 février 2021).

•• Cette unité rassemble une quinzaine d’agents de plusieurs services de la Direction régionale.

Des représentants du bureau de Douane de Lyon (dont l’une des activités consiste à contrôler le respect des obligations du contrat de gérance par les buralistes), de la Brigade de Surveillance intérieure de Lyon composée d’agents en uniforme opérant notamment des contrôles à la circulation, du Service régional d’enquêtes spécialisé dans les enquêtes administratives en matière douanière, de la cellule de renseignement et de pilotage des contrôles à la Direction régionale ainsi que d’autres agents de services d’appui opérationnel ont intégré cette équipe.

•• « Cette organisation a pour objectif de développer des interactions entre les services avec une complémentarité des compétences et des moyens », rappelle Jean-Christophe Delestrees, chef du Pôle orientation des contrôles à la Direction régionale de Lyon pour qui le trafic de tabac est une « mission prioritaire ».

Un travail qui porte ses fruits. Une trentaine d’opérations de contrôle dans Lyon intra-muros et dans l’agglomération lyonnaise ont conduit ces derniers mois à la saisie de 1,2 tonne de marchandise : 141,5 kilos de tabac à narguilé, plus de 956 kilos de cigarettes et plus de 103 kilos de tabacs (à rouler, à priser, blunt).

•• À chaque grosse prise, les services des douanes réalisent des analyses dans leur laboratoire afin de déterminer l’origine du tabac.

En revanche, les recherches ne concernent pas leur degré de nocivité : l’administration part du principe que les cigarettes sont nocives par nature. L’expérience montrerait que les cigarettes de contrebande ne sont pas forcément pires …, poursuit Le Progrès. En revanche, elles sont faites avec des déchets de tabac et résidus.

Daniel Bruquel (responsable du service prévention du commerce illicite de Philip Morris France) rappelle que les chiffres de la consommation de cigarettes contrefaites ne cessent d‘augmenter dans la région lyonnaise : « les cigarettes de contrefaçon représentaient 1 % de la consommation à Lyon en 2018, elle est passée à 12 % en 2020 et se maintient à 11,5 % au 1er semestre 2021 ».

•• Ces constatations ont pu également donner lieu à la saisie de sommes et valeurs à hauteur de 20 000 euros, de contrefaçons diverses valorisées à plus de 60 000 euros ou d’alcool de contrebande par exemple. Certains dossiers ont ensuite été judiciarisés.

Des résultats si encourageants que l’expérience pilote lyonnaise devrait être reproduite dans d’autres agglomérations de la région et même au plan national.