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5 Juin 2020 | Profession
 

Épisode numéro 23 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 4 et 3 juin).

•• « Un soulagement. Il était temps ! Comme tout le monde, j’attendais les annonces du Premier ministre … mais sous quelles conditions ? Finalement, ces conditions-là me satisfont ! » s’exclame une buraliste de Pontivy ( au nord du Morbihan).

« Je n’ai fermé que pendant les quatre premières semaines du confinement parce que j’attendais la livraison d’une protection en plexiglas au-dessus de la caisse pour assurer la partie tabac, jeux et un peu de vente à emporter ».

Elle a désormais repoussé la barrière – faite d’un présentoir à journaux et de tables – pour que les clients puissent, enfin, accéder au fond de l’établissement. « J’ai la chance d’avoir une superficie suffisante pour travailler quand même. Je garde le même nombre de tables, mais pas le même nombre de chaises. »

Au lieu de deux clients par table, il n’y en a plus qu’un, sur des tables positionnées en quinconce : « avant, je pouvais accueillir jusqu’à 70 clients. Désormais, je ne pourrais en accueillir que 30 à 40 ».

Pour compenser, elle compte sur sa terrasse, située en face du bar : « j’ai l’autorisation pour installer une terrasse plus grande que les autres années. Je peux installer dix tables, soit une dizaine de clients supplémentaires. Ce ne sera pas rentable à 100 %, mais on rouvre et c’est le principal. » (actu.fr).

•• S’il n’a jamais fermé pour assurer toute la journée les services de vente de tabac, Alain Vieilledent (président des buralistes de l’Aveyron) est particulièrement heureux de retrouver un début de fonctionnement normal dans son établissement à Espalion (4 500 habitants, 30 kilomètres de Rodez). 

Une première étape qui laisse encore de côté, pour quelques jours, la brasserie de midi. Même « si ce qui est perdu est perdu, j’espère fort que la clientèle locale va jouer le jeu en attendant que les Français privilégient leurs vacances dans l’hexagone. Nous en avons bien besoin pour tenter de se remettre à flots » (Centre Presse Aveyron).

•• « Le magasin était un peu triste sans le bar » affirme une buraliste de Saint-André-de-Corcy (3 100 habitants, au sud de l’Ain).

La veille, le personnel du bar-tabac-presse s’était dépensé pour permettre l’ouverture de la partie bar: nettoyage général, espacement des tables, suppression d’un siège pour les tables situées le long du mur d’entrée et mise à disposition des chaises hautes devant le bar; la position debout étant interdite.

Le barman affichait un grand sourire, heureux d’avoir retrouvé sa clientèle d’habitués qui déploraient la fermeture (Le Progrès).

•• La propriétaire d’un bar-tabac de Bénouville (2 000 habitants,12 kilomètres de Caen), repris il y a un an, avait préparé en amont le redémarrage « pour être au top au plan sanitaire, le jour de l’ouverture ». En attendant, elle a continué d’assurer des services indispensables à la population : petite épicerie de dépannage, dépôt de pain, Butagaz, point vert Crédit agricole, dépôt et retrait d’argent, envoi et réception de colis.

Avec tous ses espaces (le bar, la salle, la tonnelle, le jardin), elle peut mettre en œuvre les règles de distanciation sans problème. Et en différents endroits chacun disposera de lingettes et de gel hydroalcoolique.

Pendant le confinement, elle en a profité pour décorer, aménager, et depuis quelques jours, elle « met le paquet sur la propreté des lieux. Je veux à nouveau accueillir mes clients en toute simplicité, mais aussi en toute sécurité. Je ferai le service au bar, au plateau, et chacun ira s’installer ou il le souhaite. Je leur offre un cadre, un lieu de convivialité » (Ouest France).