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8 Juin 2020 | Profession
 

Épisode numéro 25 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 7 et 5 juin). 

•• Le patron du bar-tabac-presse d’Arcisses (2 200 habitants, près de Nogent-le-Rotrou) était ravi de reprendre une activité normale, mardi dernier, en rouvrant son bar et retrouvant ainsi ses fidèles clients ainsi que ses employés qui étaient en chômage partiel pendant le confinement.

D’autant plus heureux qu’il a modernisé la partie tabac-presse. « J’ai décidé de changer, de tout transformer. J’ai opté pour un concept lancé par un fournisseur … avec du nouveau mobilier, des nouvelles couleurs et intégrer un côté snacking ainsi qu’un frigo pour des boissons fraîches ».

Durant le confinement, « j’ai eu beaucoup de monde pour la vente de tabac. J’ai aussi fait du café à emporter » ajoute-t-il  (L’Action / L’Écho).

•• À Mesnil-sur-l’Estrée (934 habitants, près de Dreux), le bar-tabac-presse est un vrai bistrot de campagne avec ses tables et chaises à l’ancienne, son billard et sa vaste terrasse derrière la baie vitrée, tenu par un jeune couple depuis août 2019.

« On a été super bien accueillis par la mairie et les habitants. Les anciens continuent de venir chez nous et on a gagné, en même temps, une clientèle plus jeune » raconte-t-il. Pendant plus de deux mois, l’accès à la grande salle a été barré par des chaises.

« Heureusement, on a gardé le tabac et la presse, tout le long du confinement. Mais la perte est lourde : on doit payer le loyer et les charges (…) Du coup, on sacrifie notre salaire » expliquent les jeunes buralistes.

Ils espéraient toucher l’aide de l’État de 1 500 euros : « notre comptable s’est renseigné : on n’y a pas droit car cela fait moins d’un an que notre entreprise existe ». Un client a lancé une « cagnotte » participative sur internet. Le couple apprécie le geste, mais sait aussi que c’est leur travail qui les sauvera.

« On ne prendra de vacances avant l’hiver. Puis on continuera à organiser des concours de pétanque et de fléchettes. Avec la boulangerie et l’épicerie Proxi, il y a une très bonne entente : nous allons créer des animations ensemble pour faire vivre nos petits commerces et notre village » (L’Écho Républicain).

•• « C’était l’année dernière en août. On étaient clients du bureau de tabac et en discutant avec les buralistes on a appris qu’ils allaient arrêter. C’était inespéré, alors, j’ai sauté sur l’occasion … » rapporte la nouvelle propriétaire du bar-tabac de Ruffiac (1 400 habitants à 16 kilomètres de Ploërmel).

Le projet s’est ensuite construit tranquillement avec pour perspective une ouverture le 30 mars dernier. Le coronavirus est passé par là et le projet reporté. Mais l’ouverture est prévue pour ce 9 juin et le prédécesseur sera présent toute la semaine pour assurer la transition mais surtout pour dire au-revoir à ses clients.

Des idées, « j’en ai plein, elles me viennent à 100 à l’heure » lance avec enthousiasme la buraliste. Elle est en train de terminer l’aménagement d’une terrasse à l’arrière du commerce (une dizaine de tables) et a remis en service le terrain de boules et mettra des planches à palets à disposition de ses clients. Plus tard, elle se dit que l’organisation de concerts et de soirées karaoké pourrait contribuer à redynamiser la commune …

L’établissement est déjà un lieu attractif par la diversité de son offre : tabac, presse locale, vente de timbres, jeux. C’est aussi un « point vert » qui permet de retirer de l’argent, un service bien pratique dans une commune importante mais sans distributeur bancaire  (Les Infos du Pays Gallo).