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6 Nov 2020 | Trafic
 

Les circonstances du reconfinement, dont on ne connait pas précisément le terme, ont conduit les trafiquants de cigarettes venant d’Andorre à faire le « plein » … Sauf que les douaniers de la brigade d’Ax-les-Thermes (Ariège) restent bel et bien mobilisés le long de la RN 20 (voir 29, 23, 21 et 17 octobre). 

C’est ainsi qu’ils ont réussi à interpeller, le 29 octobre dernier, un contrebandier âgé d’une trentaine d’années en possession de plus de 67 kilos de tabac venus d’Andorre.

Après une course-poursuite sur plusieurs kilomètres, entre Luzenac (7 kilomètres d’Ax-les-Thermes) et Vèbre (15 kilomètres de Tarascon sur Ariège), l’homme a finalement été arrêté après avoir percuté un véhicule sur le bas-côté et tenté de s’enfuir, à pied.

•• Devant le tribunal correctionnel de Foix, le prévenu était en terre de connaissance.

Et pour cause. En mars dernier, il comparaissait devant ce même tribunal pour des faits similaires. Cette fois-ci, le trentenaire, en situation irrégulière sur le territoire français, est jugé pour une quantité de tabac de contrebande … double.  Mais avec la même version de sa part  : « on m’y a obligé ».

•• Au cours de son audition, l’homme a affirmé avoir été contraint de réaliser ce transport pour pouvoir « récupérer son passeport » et il a décrit l’organisation du convoi.

Il s’est d’abord rendu, avec des complices et les commanditaires, peu avant la frontière qu’il doit traverser ensuite à pied dans la montagne. Une fois arrivé au Pas-de-la-Case, un complice sur place lui remet un grand sac à dos rempli de cartouches de cigarettes.

C’est avec cette charge qu’il repasse la frontière, toujours à pied et à travers la montagne, avec les autres passeurs. En bas, ils retrouvent trois véhicules, les deux commanditaires de l’opération et un convoi s’organise pour repartir.  Un véhicule « ouvre » la marche. Les deux autres derrière sont chargées avec les marchandises. Le prévenu ayant pris le volant de l’un d’eux.

•• Mais ce 29 octobre, rien ne s’est passé comme prévu. Et alors que les douaniers activent leur deux-tons et leurs gyrophares, les commanditaires demandent au prévenu de « foncer » … D’où cette poursuite qui a mal fini.

Le tribunal a finalement suivi les réquisitions du Procureur de la République en le condamnant à 8 mois de prison ferme ainsi qu’à une amende douanière de 66 396 euros.