L’actualité du tabac, les semaines prochaines, devraient aussi se focaliser autour de deux sujets …
•• Quid de l’ouverture d’une enquête préliminaire, par le parquet de Paris (voir Lmdt du 3 mai), à la suite d’une plainte du Comité national contre Le Tabagisme (CNCT) contre les quatre principaux fabricants, dans le cadre de ce que certains médias ont baptisé l’affaire du « filtergate » (voir Lmdt du 9 février) ?
« Nous nous réjouissons de cette décision », a déclaré le président du CNCT, le professeur Yves Martinet, « et espérons qu’un juge d’instruction soit prochainement désigné. »
Reste qu’il faut rappeler qu’une affaire similaire, avec cette même histoire de filtre, s’est présentée aux Pays-Bas, en 2016, sur une plainte des associations anti-tabac. Et que l’affaire a été classée sans suite, par le parquet néerlandais, après deux ans d’instruction.
Le procureur statuant : « fumer est mortel et la conception de la cigarette y contribue, mais les fabricants de tabac n’agissent pas en contrevenant les lois et les réglementations » (voir Lmdt du 4 mai).
•• Quid de « l’écoparticipation » (ou taxation) par lequel l’État veut inciter les fabricants à prendre en charge la récupération et le recyclage des mégots sur la base du principe « pollueur-payeur » ?
Il se dit que le Premier ministre tient particulièrement au sujet (voir Lmdt du 24 avril). Reste à savoir comment. Avec quels délais. Et s’il y aura un pouce de concertation.
•• À propos de mégots, on ne pourra qu’être sensible à cette amabilité, spécialement à l’attention des fumeurs, dont vient de faire preuve la mairie de Paris. Avec la mise en place, sur toute la longueur des camions-poubelles, d’une grande affiche avec le simple texte suivant : « Merci. Vous avez éteint et jeté votre mégot dans l’une des 30 000 poubelles à votre disposition / Ensemble, rendons Paris plus propre. »
Des vertus de la prévention et de la bienveillance.