Le Gouvernement a décidé de limiter la vente de substituts nicotiniques – patchs, gommes à mâcher et pastilles – et de l’interdire sur internet, après l’annonce d’études sur un « éventuel effet protecteur de la nicotine » face au Covid-19 (voir 24 et 23 avril).
•• En Alsace, on n’observe pour l’instant aucune répercussion sur les ventes de ces substituts en officine, observe le quotidien régional homonyme.
Dans une pharmacie à Colmar, on ne constate pas une demande supplémentaire de patchs. Même son de cloche à Strasbourg et Mulhouse : « Pas de répercussion sur la patientèle » et les pharmaciens interrogés se disent « alertés et demeurent vigilants ».
•• « C’est une constatation épidémiologique troublante » ajoute le Docteur Pascal Charles, pneumologue et allergologue, « cela semblerait montrer que des substances contenues dans le tabac inhalé sont toxiques éventuellement pour le virus mais il y a 3 000 substances dans le tabac, donc cela ne veut pas dire que c’est la nicotine.
« Et même si on admet que ce soit la nicotine qui inhibe la multiplication du virus : fumer, cela met dans le sang des taux très élevés de nicotine alors que quand on prend un patch, on amène des taux de nicotine beaucoup moins élevés mais constants dans le sang ».
« L’éventuel effet protecteur de la nicotine est-il par voie inhalée ou transcutanée ? » s’interroge encore le pneumologue.