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25 Août 2016 | Vapotage
 

OMSComme nous l’annoncions hier, le prochain sommet anti-tabac (et anti-e-cigarette) de l’OMS attise les critiques des observateurs sur l’institution (voir Lmdt du 24 août). Ce jeudi 24 août, c’est au tour du blog de Romainlec sur Mediapart – qui n’en est pas à sa première dénonciation (voir Lmdt des 2 juin et 1er mai) – de poser une alerte … Extraits.

•• « En dépit de l’avis unanime de la communauté scientifique sur la question (voir Lmdt des 28 juin et 28 avril 2016, ainsi que du 20 août 2015), un organisme de référence s’entête à combattre la cigarette électronique : l’OMS, dont la directrice générale, Margaret Chan, est la plus farouche opposante. En mars 2015, cette dernière a ainsi déclaré lors de la conférence mondiale sur le tabac et la santé à Abu Dabi que « tous les gouvernements devaient interdire les e-cigarettes ou tout appareil de libération électronique de nicotine ».

« Pour le moins choquante, son invective résume la position de l’OMS, connue pour être particulièrement réfractaire aux pratiques novatrices. Fondé en 1948 sous l’égide de l’ONU, l’organisme aux 194 pays-membres n’a consacré qu’une seule page à la cigarette électronique dans son rapport de 200 pages sur le tabac, paru en 2015. Si les effets positifs des produits du tabac sans combustion n’y sont évoqués à aucun endroit, l’OMS recommande en revanche à leur égard une réglementation ‒ voire une interdiction ‒ au même titre que les cigarettes traditionnelles.

•• « Davantage favorable aux mesures répressives, l’organisme basé à Genève semble ignorer aveuglément l’utilité de la cigarette électronique dans la prévention contre le tabagisme. Un tel déni n’est pas sans conséquence : il risque de provoquer un effet pervers sur le comportement des fumeurs, incités à maintenir leur consommation de cigarettes traditionnelles plutôt que d’adopter une méthode alternative.

« Très critiquée pour son conservatisme, l’OMS connaît décidément des mois agités. Rappelons que l’an dernier, un rapport d’enquête de l’ONU a révélé une augmentation de 66 % des demandes d’investigation concernant des actions suspectes en interne, ainsi qu’une hausse de 166 % des cas de fraudes en 2015. À quelques mois de l’élection du prochain directeur général en mai 2017, Margaret Chan doit donc impérativement corriger le tir pour espérer dissiper le manque de transparence autour de son organisation, qui gère chaque année plus de 2,5 milliards de dollars. Et retirer les œillères d’une femme qui peine à vivre avec son époque ».