Mis en cause dans un article de L’Union sur la vente de cigarette à l’unité (voir Lmdt du 17 septembre), le patron du bar-tabac de Reims, en question, a réagi dans les colonnes du quotidien régional.
« Quand les paquets sont détériorés, on a le droit de vendre les cigarettes à l’unité. Et ça arrive souvent ! » assure-t-il, « on les vend plus cher parce qu’avec toutes les cigarettes abîmées, parfois on doit jeter la moitié du paquet ! »
•• Des justifications aussitôt démenties par Alain Sauvage, président des buralistes marnais et trésorier national de la Confédération : « il se trompe, on n’a pas le droit non plus ! Samedi, j’ai envoyé un mail à tous les buralistes pour leur faire un rappel.
« On n’a jamais le droit de changer le conditionnement d’un paquet de cigarettes. La vente à l’unité est interdite dans tous les cas. Si des paquets sont abîmés, il faut les retourner au distributeur, qui renvoie des cartouches en bon état. »
•• Le buraliste mis en cause aime se retrouver dans les conditions compliquées. Poursuivis pour avoir vendu des produits à base de cannabidiol (CBD), sa fille et lui ont été relaxés à deux reprises, en première instance puis en appel (voir Lmdt du 23 mai). Le ministère public a toutefois décidé de se pourvoir en cassation.
Pour information, dans ce dossier, la Cour de cassation a décidé de surseoir à statuer, dans l’attente d’une décision claire de la Cour de justice de l’Union européenne.