Depuis avril, les faux billets de banque utilisés comme accessoires de films (« movie money ») se répandent dans toute l’Europe. Et la France est le premier pays touché avec 42 % de la « movie money » y circulant.
Écoulés essentiellement dans les petits commerces ou les fast-food, ces « nouveaux billets » s’achètent en ligne sur des sites chinois pour un prix dérisoire (moins de 10 euros les 100 exemplaires).
Et les buralistes ne sont pas épargnés par le phénomène.
•• Dès le mois d’août, la gendarmerie du Rhône a jugé bon de publier un post sur Facebook pour permettre de distinguer les faux billets des vrais. Lionel Malachenko, buraliste à Grigny témoignait, de son côté, de l’ampleur du phénomène dans les médias : « la fausse monnaie pendant les grandes vacances, cela a tendance à s’intensifier ».
•• La presse régionale a fait remonter plusieurs cas, début septembre, comme à Rambervilliers (au nord d’Épinal, Vosges) où des points presse et des buralistes ont été victimes d’une arnaque. Dans le Puy-de-Dôme, à Besse, deux jeunes hommes ont voulu régler leurs cigarettes avec un billet de 50 euros, mais le buraliste méfiant n’a pas encaissé ce billet qui lui semblait suspect. Un des jeunes hommes a été placé en garde à vue une dizaine de jours plus tard.
•• Des buralistes victimes ont été recensés aussi en Ille-et-Vilaine, dans les Alpes-Maritimes ou encore dans les Bouches-du-Rhône, nous assure un partenaire du réseau.
•• Quelques points de contrôle permettent de les différencier des vrais billets, comme le communiquent les forces de l’ordre :
• les billets utilisés sont des coupures de 5 et 50 euros.
• on y distingue : la mention « This is not legal. It is to be used for motion drop » ; la signature de Mario Draghi est remplacée par « movie money » ; le numéro de série ne comporte pas les 12 caractères obligatoires.
• enfin, à la manipulation, on peut constater l’absence de « craquant », mais aussi de relief au toucher et d’hologramme …