Du vendeur à la sauvette au gros fournisseur … Quatre personnes ont été jugées ce jeudi 25 mai en correctionnelle après un vaste coup de filet. Ils opéraient autour de la station de métro de Châtillon-Montrouge (Hauts-de-Seine) de la ligne 13.
Les vendeurs à la sauvette ne se bousculent plus sur ce point de vente depuis la visite du Préfet de police Laurent Nuñez venu à la rencontre des habitants et des commerçants (voir 28 avril 2023) … À la demande du maire de Châtillon, Nadège Azzaz (voir 16 janvier 2021) de réclamer des renforts de la police nationale et de la Brav-M, le préfet n’avait dit ni oui, ni non …
•• Et pour cause … selon Le Parisien, le département de lutte contre la criminalité organisée, un service dépendant de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière, venait de lancer un coup de filet contre le trafic de cigarettes.
Cinq personnes, dont un grossiste, ont ainsi été interpellées. Quatre d’entre elles ont donc été jugées en correctionnelle ce jeudi devant le tribunal de Nanterre. L’enquête était ouverte depuis l’été 2018.
•• Les petits vendeurs sont d’abord identifiés. Une dizaine de jeunes gens originaires notamment d’Algérie et du Soudan. En les suivant à la trace, les enquêteurs remontent jusqu’à un suspect soupçonné d’être un semi-grossiste résidant à Saint-Denis (Seine-Saint Denis). L’homme fournirait le spot de Châtillon mais aussi celui de La Porte de La Chapelle et de la gare de Saint-Denis.
En remontent encore plus haut, les enquêteurs identifient un habitant de Sarcelles (Val-d’Oise) de nationalité bangladaise qui a reconnu en garde à vue être un grossiste. Il aurait expliqué qu’il se livrait à ce business depuis cinq ans pour « survivre ». Il lui rapportait, a-t-il évalué, « 4 000 euros par mois ». Sa femme, elle aussi, a été déférée. Elle gérait l’envoi de l’argent au pays.
On ne connait pas encore les conclusions du procès.