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18 Jan 2022 | Profession
 

Si certains buralistes attendaient que la situation juridique se clarifie, beaucoup avaient déjà franchi le pas du CBD, y trouvant une source de revenu, selon Les Échos.`

« La nouvelle réglementation sur le CBD donne un cadre qui va nous permettre de commercialiser un produit de façon claire sur les plans juridique et sanitaire » estime Philippe Coy. Il s’était toujours refusé, personnellement, à vendre dans son commerce à Lescar (Pyrénées-Atlantiques) ces produits tant qu’un flou juridique subsistait.

•• À la tête de la Confédération, il avait également défendu cette position légaliste : « le flou juridique qui entourait ces produits ne nous permettait pas de poser un jugement serein sur ces produits, en dépit de la frénésie commerciale des fournisseurs et des consommateurs » poursuit-il.

« Chacun savait qu’il jouait sur la ligne de crête », fait remarquer Philippe Coy. Selon lui, nombre de buralistes ont eu peur, douze ans après l’arrivée du marché de la cigarette électronique qui leur avait échappé, de louper le coche une seconde fois avec le CBD.  La profession espère même que cette première autorisation ne soit qu’une « première étape » avant, peut-être, de pouvoir commercialiser un jour des sommités florales.

•• Du côté de l’association des Buralistes en Colère (voir 14 septembre 2018) qui compte 600 membres, l’ambiance est plus morose.

« C’est carrément un coup dur », note Éric Hermeline, buraliste de Cazaubon (Gers), à la tête de Bural’Zen, une entreprise située à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) qui fournit quelque  3 000 buralistes en produits à base de CBD (…) À ses clients, il conseille aujourd’hui de mettre leurs stocks de fleurs de chanvre dans un tiroir, en attendant les derniers développements judiciaires. De son côté, il a mis au chômage partiel dix salariés de son entreprise Bural’Zen.