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14 Sep 2018 | Profession
 

C’est au tour d’Éric Hermeline, président de « Buralistes en colère », de prendre la parole dans les médias sur le boycott de « Mission Patrimoine » (voir Lmdt des 8 et 12 septembre).

« Ce n’est pas contre la Française des jeux, mais contre l’État », explique-t-il dans Sud-Ouest (édition 13 septembre).

« Les messages et les appels téléphoniques sont de plus en plus nombreux et témoignent que la colère augmente » … au mois de mai dernier, Éric Hermeline, avec d’autres buralistes, a créé l’association « Buralistes en colère » qui annonce 200 adhérents.

•• Éric Hermeline précise : « Notre objectif est de réveiller la Confédération des buralistes, le syndicat. Les futures augmentations du tabac deviennent préoccupantes. Une augmentation de 50 centimes tous les six mois pour arriver au prix de 10 euros souhaité par la ministre de la santé Agnès Buzyn pour 2020. Des prix qui vont inciter à se fournir sur des réseaux parallèles, mais qui ne feront pas baisser la consommation. Ces mesures ont comme résultat la baisse des volumes de ventes en bureau de tabac (-11%). Quant à la vente illégale, elle est en plein essor avec les vannes ouvertes de l’Andorre et de l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne. 2 000 buralistes devraient baisser le rideau d’ici deux ans, essentiellement en zone rurale ».

•• « Quant au boycott, il n’est pas contre la Française des Jeux mais contre l’État. Les clients viennent pour jouer et celui qui se détourne de ce ticket en prendra d’autres. Ce jeu leur coûte 15 euros et rapporte au patrimoine 1,52 euro. Aux clients qui souhaitent aider le patrimoine, je leur donne le conseil de faire un don direct à une association qui s’occupe du patrimoine. Ce qui, en fonction des associations, leur donne droit, pour 15 euros, à une réduction d’impôts de 9 euros. Il suffit de faire le calcul pour constater que tout le monde y gagne. Je précise que le boycott ne porte pas sur le ticket à gratter ».

Selon lui, « dans chaque département, des buralistes ont rejoint le boycott, par exemple dans le Rhône, ils sont 24 sur 110 ».