Ce 16 mars, se tenait l’assemblée générale de la fédération des buralistes de l’Indre -présidée par Nicolas Pinot – dans l’Orangerie du château de Valençay. Une réunion à l’accent très sécuritaire, avec la présence du commissaire divisionnaire de police Édouard Malis, du commandant de la gendarmerie ou encore de Yann Morel, Directeur départemental des Douanes.
Ces intervenants ont insisté sur le fait que la sécurité des débits de tabac « était une priorité », selon La Nouvelle République.
•• Le commissaire de police a dressé un bilan de l’activité sur son secteur. « Nous n’avons pas eu de vols notables en 2024, mais plutôt des perturbateurs qu’il nous a fallu faire partir, autour des points de vente », explique-t-il. « Mais nous menons aussi des enquêtes pour trouver des trafics illégaux, une criminalité de plus en plus organisée car c’est un produit cher. Même la vente à la sauvette est délictuelle. »
Pour illustrer ce phénomène, il déplorait un vol de cigarettes chez le transporteur à Châteauroux, (voir 18 mars). Son collègue gendarme, dont les services ont arrêté deux trafiquants à Bélâbre dernièrement (voir 9 mars) et « saisi 20 à 30 000 euros de tabacs contrefaits sur l’A20 avec le concours des Douanes », a parlé des nouveaux risques avec les cartes prépayées, « des escroqueries dont vous êtes les victimes ». Il a renforcé son discours avec l’exemple récent à La Châtre où un faux gendarme, par téléphone, a fait sortir les exploitants pour dérober 2 500 euros de cartes prépayées.
•• Les forces de l’ordre ont demandé aussi aux buralistes, qui gèrent des lieux de passage importants, d’être « lanceurs d’alerte pour nous en termes économiques (trafic de cigarettes en particulier) et contre la radicalisation, même en milieu rural ».
Ils ont répété que pour « toute agression physique », il fallait prévenir très vite leurs services pour « une judiciarisation ». En appui à cela, le directeur régional des Douanes, Yann Morel, fait un point de rappel concernant les aides à la sécurisation des locaux. En 2024, c’est 14 aides pour un montant de 76 842 euros.
•• Enfin, Mathilde Keszey-Godard, présidente France de Logista, est intervenue sur la baisse des volumes de vente de tabac et a insisté sur les marchés plus larges de la vape et de la nicotine. « Mais il faut en réglementer la distribution dans des réseaux responsables car c’est aussi un moyen d’arrêter de fumer, donc chez les buralistes », détaille-t-elle.
L’entreprise a aussi créé un réseau de récupération des cigarettes électroniques usagées des vendeurs de tabac. Toujours dans un esprit « éthique et responsable ». © Photo : NR, Cédric Citrain




