Philippe Coy était ce dimanche 8 octobre, à Trouy (près de Bourges), à l’occasion de l’assemblée générale de la fédération des buralistes du Cher. Compte rendu des échanges résumés par Le Berry Républicain.
Le département compte 154 bureaux de tabac : « le chiffre est stable depuis quatre à cinq ans » a précisé Jean-Marc Klimek, buraliste à Avord et président de la fédération départementale (voir 20 octobre 2022). « Et 57 % des buralistes départementaux sont établis dans des communes de moins de 3 500 habitants. »
•• Les marchés parallèles du tabac, le trafic (depuis l’Espagne, le Portugal, la Belgique) et la contrefaçon (des usines clandestines de cigarettes ont récemment été démantelées en Ile-de-France) portent encore et toujours des coups très durs au métier.
« Un véritable sujet de santé publique », a souligné Philippe Coy. Sans parler de la dévaluation consécutive des fonds de commerce des débitants « réguliers ».
•• Mais la profession se veut résolument positive. Très présents dans les petites communes de campagne mais aussi dans les quartiers sensibles et souvent délaissés des grandes agglomérations, le buraliste y joue aussi un indéniable rôle social. Il est formé aux nouveaux produits du marché pour pouvoir conseiller et guider sa clientèle, mais se retrouve surtout, bien fréquemment, seul commerçant de proximité en zones rurales.
« Et nous sommes des commis de l’État, en percevant des paiements fiscaux en vertu de délégations de service public » a ajouté Jean-Marc Klimek. « Et puis on vend parfois de l’épicerie, des produits divers, de loisirs, postaux, on assure la vente des produits de la Française des jeux, on réceptionne, on distribue et on réexpédie des colis … »
•• « La profession s’est engagée, depuis quelques années, dans une profonde transformation de son réseau de points de vente en partenariat avec les pouvoirs publics » a conclu Philippe Coy.
« Près de 4 400 buralistes en ont d’ores et déjà bénéficié de 2018 à 2022. Un nouveau protocole d’accompagnement de la profession est en cours, financé à hauteur de 20 millions d’euros chaque année jusqu’en 2027. » Et d’ajouter : « le buraliste 2.0, devenu un véritable entrepreneur, est réactif et imaginatif pour coller à son métier ». Photo : Berry Républicain