Entre hausse du prix des cigarettes et développement d’un marché parallèle, les buralistes vendent moins de tabac. Une réalité qui les oblige à proposer d’autres services pour continuer à faire tourner leur commerce. Exemple à Orange (Vaucluse).
« On ne peut plus vendre seulement des cigarettes, ce n’est plus viable économiquement », explique une buraliste au Dauphiné Libéré.
•• Depuis quelques années, elle ne cesse de se renouveler pour apporter de nouveaux services aux clients. « On a les classiques que sont la Française des jeux ou la presse, mais ce n’est plus suffisant. On a dorénavant une petite épicerie avec la vente de boissons et quelques produits de première nécessité. »
Elle reste constamment réactive : « on doit rester au courant de toutes les nouveautés qui peuvent bien se vendre, comme les cigarettes électroniques qui sont arrivées en force sur le marché. Il faut se mettre à la page, sinon on ne s’en sort pas. »
Elle pense aussi à accueillir un point relais pour les colis. « Il y a quelques contraintes mais ça nous amènerait de nouveaux clients qui, venus pour leur colis, peuvent potentiellement acheter quelque chose. On bosse déjà tellement que ça ne nous effraie pas d’ajouter une corde à notre arc ! », conclut-elle.
•• Même constat pour le patron d’un bar-tabac qui a décidé, après la Covid, en 2020, de changer le concept : « nous avons tout d’abord refait la décoration intérieure, qui était vieillissante, pour la rendre plus cosy et moderne. Ensuite, on est passé sur la création d’un bar à vin plutôt que le bar classique que l’on voit d’ordinaire ».
Il y vend aussi des planches de charcuterie, de fromages et d’autres mets à grignoter : « il faut proposer tout cela afin de trouver d’autres revenus que la vente de tabac. » (Voir 5 juin 2024 et 24 août 2023).